Commerces : une conciergerie solidaire pour "garder le lien" avec les clients à Boissy-Saint-Léger
Alors que le gouvernement ne prévoit pas à ce jour de rouvrir les commerces non-essentiels, les commerçants de Boissy-Saint-Léger ont lancé une initiative pour garder la "proximité" avec leurs clients. Mais il faut une "réouverture au plus tard le 1er décembre", alerte Stéphane Suir (association).
Les petits commerces sont dans le dur avec ce deuxième confinement, mais à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), ils bataillent pour survivre et continuer de travailler. Preuve avec cette initiative lancée par l'association des commerçants et artisans de Boissy : une conciergerie solidaire pour continuer de vendre leurs produits en direct car il faut "absolument garder le contact avec le client", défend le président de l'association, Stéphane Suir sur France Bleu Paris.
Cette conciergerie solidaire a pris place dans une librairie-presse de Boissy-Saint-Léger, qui a le droit d'ouvrir. Un espace est mis à disposition de certains commerçants qui peuvent vendre des fleurs, du vin, de la confiture, des t-shirts... et ce en toute légalité, assure l'association. "On a mis en place toutes les conditions sanitaires les plus strictes, avec sens de circulation, du gel."
Pour Stéphane Suir, le plus important c'est de garder ce lien de proximité avec les clients. La vente en ligne , "c'est quelque chose qui doit être complémentaire, en plus par rapport aux géants du net, on est difficilement concurrentiel".
En revanche pas question de développer ce concept dans des grandes surfaces. "C'est se jeter dans la gueule du loup", assure Stéphane Suir. "S'ils voient que le produit tourne bien, rien n'empêche après la grande surface de commander ce produit et de générer une concurrence".
Rouvrir le 15 décembre, ce sera trop tard
Le premier ministre doit faire le point ce jeudi à 18h, deux semaines après le confinement, mais le gouvernement a d'ores et déjà prévenu qu'il est trop tôt encore pour envisager rouvrir les commerces non-essentiel. "Ce que nous attendons du gouvernement ce sont des règles claires. De quelles façons on peut accueillir nos clients ? Depuis le début on a des informations contradictoires, on est dans le flou le plus total"', déplore le président de l'association des commerçants et artisans de Boissy-Saint-Léger.
Pour Stéphane Suir, la ligne rouge à ne pas franchir pour espérer sauver les fête c'est une réouverture "au plus tard le 1er décembre, qu'on ait le temps de se retourner pour rétablir les stocks pour les fêtes de fin d'année. Parce tout le monde est très prudent, les stocks sont au plus bas. Si on nous dit le 15 décembre, ce sera trop tard".