Confinement, coronavirus : comment s'en sortent les pêcheurs au Havre ?
En plein confinement avec fermeture des restaurants et à l'approche des fêtes de fin d'années, comment les pêcheurs vivent-ils la situation ? La saison de la coquille Saint-Jacques bat son plein en Normandie mais pour les pêcheurs de poissons c'est une autre histoire.
Confinement, coronavirus, crise économique : et les pêcheurs dans tout ça, comment vivent-ils la situation ? La saison de la coquille Saint-Jacques bat son plein en ce moment. La Normandie est d'ailleurs la première région Française de pêche à la coquille et cette année, la ressource est abondante : 54 000 tonnes contre 24 000 tonnes l'an passé. Désormais, il faut écouler cette marchandise en plein confinement et fermeture des restaurants.
Pêcheurs de coquilles ou de poisson : une situation bien différente
Ecoutez le reportage d'Amélie Bonté au marché aux poissons du Havre
Ce n'est jamais vraiment la grande bousculade sur le marché aux poissons du Havre. En ce mercredi matin de confinement, les fidèles sont au rendez-vous pour profiter de la coquille Saint-Jacques à des prix encore abordables avant les fêtes. Arnaud est en train de décortiquer les coquilles derrière l'étale. Avec son patron et ses co-équipiers, ils ont du s'adapter au confinement et à la crise :
On trouve des solutions, des nouveaux canaux de distribution, la digitalisation..."
Le patron, Robin voit aussi le verre à moitié plein "On essaie de vendre au maximum en vente directe"
Pas de restaurateurs en ce moment, ils sont en dépression ! et on compatit. Nous on arrive à travailler un peu, la coquille garde un bon prix. Ca va, ce n'est pas catastrophique."
Si les coquillards s'en sortent, en revanche c'est une autre histoire pour les pêcheurs de poisson comme Stanis sur son petit bateau qui ne va pas tarder à prendre la mer :
Il y a eu une diminution des prix du poisson noble comme la sole, vu que les restaurateurs sont fermés."
ECOUTEZ Stanis, pêcheur de poisson au Havre, propriétaire d'un petit bateau
Même constat sur le bateau d'a côté chez Philippe est en train d'enlever les poissons de son filet :
Les grossistes fournissent les restaurants donc il y a moins de camelote vendue ! On est obligé de faire avec..."