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Confinement : la MAIF reverse 100 millions d'euros à ses sociétaires et n'augmente pas ses tarifs en 2021

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La MAIF, assurance mutuelle niortaise, a bien reversé les 100 millions d'euros économisés pendant le premier confinement à ses sociétaires. Par ailleurs, pour 2021, l'assureur va geler les taux de ses tarifs. Pas d'augmentation donc. Une façon de ne pas en rajouter en cette période de crise.

La Maif n'augmentera pas ses tarifs en 2021 pour éviter d'en rajouter pendant la crise économique et sociale provoquée par la crise sanitaire (Photo d'illustration) La Maif n'augmentera pas ses tarifs en 2021 pour éviter d'en rajouter pendant la crise économique et sociale provoquée par la crise sanitaire (Photo d'illustration)
La Maif n'augmentera pas ses tarifs en 2021 pour éviter d'en rajouter pendant la crise économique et sociale provoquée par la crise sanitaire (Photo d'illustration) © Maxppp - Julio Pelaez

Alors que la plupart des assurances annoncent d'ores et déjà qu'elles vont augmenter leurs tarifs de 1,5 à 2% l'an prochain, un irréductible Niortais persiste et signe : en l'occurrence la MAIF. L'assureur "militant" comme il se surnomme dans ses spots, avait déjà fait parler de lui en mars dernier en annonçant qu'il allait reverser l'argent économisé pendant le confinement à ses assurés. Avec le confinement en effet, il y a eu moins de gens sur les routes, moins d'accidents sur les trajets domicile-travail, moins de déplacements, d'usure de véhicules et de pannes. Bref, l'assureur n'a pas eu à débourser pour indemniser ces assurés et cet argent économisé : 100 millions d'euros, il a décidé de le reverser à ses 3,5 millions de sociétaires.

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50 euros en moyenne par foyer

C'est la prime automobile qui a été redistribuée : 50 euros en moyenne par foyer (30 euros par véhicule, à raison d'un peu moins de deux véhicules en moyenne par foyer). Huit mois plus tard, 70% des trois millions et demi de sociétaires ont répondu à l'assureur pour dire ce qu'ils voulaient faire de cette somme. Deux choix possibles comme l'explique Pascal Demurger, le directeur général de la MAIF : "Les assurés pouvaient soit récupérer la somme soit la reverser à l'une des trois associations que nous avons décidé de soutenir par ailleurs : le Secours populaire, la Fondation des hôpitaux de France ou l'Institut Pasteur". Et pour les sommes non réclamées, là aussi une solution pour atténuer les conséquences de la crise, insiste le directeur général de l'assurance-mutuelle niortaise.      

"Pas question de faire de profit sur la crise. Les sommes non réclamées iront en soutien à nos prestataires en difficulté, les garagistes par exemple"

Certes, en tant que mutuelle, la MAIF n'a pas d'actionnaires à satisfaire. Mais 100 millions d'euros, c'est une geste de solidarité que les Français ont semble-t-il apprécié puisque l'assureur niortais a relevé moins de départs de clients cette année et plus de nouveaux assurés : le solde net, le nombre de sociétaires a en effet doublé par rapport à la même période l'an dernier 

Pas de hausse de tarifs en 2021

Autre geste notable en cette fin d'année : le gel des taux en 2021. "On ne se voyait pas en rajouter, alors que certains de nos sociétaires sont déjà touchés par la crise économique et sociale provoquée par la crise sanitaire" explique le dirigeant de l'assurance niortaise. En cette période de crise, la MAIF refuse d'augmenter ses tarifs l'an prochain. Et ce malgré l'inflation structurelle qui touche le secteur automobile depuis trois ans, ajoute le directeur général. "On assiste à une inflation sur le prix des pièces détachées. Des pièces de plus en plus complexes, avec des capteurs et de l'électronique dedans ce qui augmente leur coût, et donc celui des réparation, et par la même le montant de remboursement des sinistres payé par un assureur." Malgré cela donc, la MAIF n'augmentera pas ses prix en 2021, de même que la Matmut. 

Jusqu'à 2% d'augmentation pour les autres 

Les autres assureurs, eux, ont prévu des augmentations allant de 1,5 à 2%. Et ce, alors même que le nombre d'accidents en France a reculé de 18% depuis le début de l'année, en grande partie à cause des confinements et de la réduction drastique des déplacements. Sollicités, ces assureurs n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet. 

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