Confinement : une situation "insupportable" pour les discothèques de Vendée
Les discothèques ne savent toujours pas quand elles vont pouvoir rouvrir, elles qui sont fermées depuis mars et le premier confinement. Peut-être début février selon un de leurs représentants nationaux. En Vendée, les patrons préfèrent ce jeudi ne plus rien espérer.
Ils font partie de ceux qui n'ont toujours pas de date potentielle de réouverture : les bars et les discothèques. Les discothèques, fermées depuis le mois de mars et le premier confinement. Le chef de l'État les a bien mentionnées dans son allocution, ce mardi soir, mais sans donner plus de précisions.
Au moins, il a parlé de nous
"Au moins, il a parlé de nous, c'est déjà ça..." Faible consolation ce jeudi pour David, dit Eva de Vair, le patron du Macumba club de La Roche-sur-Yon et représentant d'une partie des 19 discothèques de Vendée. "Mais pour nous, la situation est devenue insupportable."
Ça devient très dur psychologiquement
Les boîtes de nuit ont perdu toutes les soirées du printemps, de l'été, de l'automne et elles vont aussi perdre celles des vacances de Noël et notamment celle de la Saint-Sylvestre. "Ça devient extrêmement dur économiquement mais aussi psychologiquement", confie David. "Autant pour nous les responsable que pour toutes nos équipes, nos salariés, tous nos fournisseurs, tous les gens qui sont liés à l'événementiel aussi puisque nous travaillons beaucoup avec des artistes, des performeurs. Et tous ces gens-là aussi sont sur le carreaux pour le moment."
On n'a pas forcément envie de se réinventer
Au point où certains établissements réfléchissent à fermer définitivement ? "C'est dur d'y penser et on n'a pas envie d'y penser. Mais, malheureusement, on a ça dans un petit coin de la tête." Lui réfléchit à transformer sa discothèque en "bar à spectacle" pour pouvoir rouvrir plus facilement. Mais c'est très difficile de se "réinventer", David déteste d'ailleurs ce mot. "C'est la maladie de 2020 ! Oui, il y a des choses à faire, mais c'est compliqué. Et puis on n'a pas forcément envie de se réinventer."
Depuis huit mois, on a été déçus à chaque fois qu'une date a été envisagée
Et, plutôt que d'être une nouvelle fois déçu, il préfère ne plus se projeter vers une réouverture, éventuellement début février, selon un représentant national de la profession. "Depuis huit mois, on a été déçus à chaque fois qu'une date nous était plus ou moins communiquée. À chaque fois, c'était repoussé. Donc dire aujourd'hui le 5 février, oui, on a envie d'y croire mais je ne sais pas si on doit vraiment y croire".