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Coronavirus : la colère d'un patron de bar nîmois face à des services "à deux vitesses"

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Nîmes est sous couvre-feu, comme l'ensemble du Gard. Pourtant, alors que la plupart des cafés ont bien fermé leurs rideaux comme l'impose le protocole sanitaire, d'autres établissements continuent de servir boissons fraîches et autres cafés sans même proposer de restauration.

Le bar de la Petite Bourse à Nîmes, fermé en raison du protocole sanitaire (covid-19) Le bar de la Petite Bourse à Nîmes, fermé en raison du protocole sanitaire (covid-19)
Le bar de la Petite Bourse à Nîmes, fermé en raison du protocole sanitaire (covid-19) © Radio France - Tony Selliez

C'est l'incompréhension sur les terrasses nîmoises à l'heure du café. Certains bistrots avaient déjà plié boutique, d'autre poursuivent leur activité, mais en proposant un petit-déjeuner pour accompagner le café, et quelques-uns servaient leurs expresso comme à l’accoutumé sans aucune restauration. L'arrêté préfectoral, pourtant, est strict : les cafés sans restauration, c'est "fermeture pur et simple"

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Ceux qui proposent de la restauration avec plat cuisiné, par un cuisinier, dans une cuisine, avec hotte, peuvent rester ouverts. On peut donc y boire un café, mais seulement si on l'accompagne d'un cassoulet par exemple ! Mais il semble qu'il y ait eu un moment de flottement depuis vendredi, ce qui cause à juste titre un profond sentiment d'injustice.

"Samedi, je me promène en ville et je vois que la plupart de mes confrères sont ouverts. Bon, ça me fait un peu râler pour moi, je me dis qu'il y a quelque chose que j'ai mal compris, confie sur France Bleu Gard Lozère Julien Roussel, le patron de la Petite Bourse, au pied des Arènes. Dimanche, je me promène en ville : les mêmes établissements encore ouverts ! (..) J'appelle la Préfecture ce lundi, puisque mes chers confrères étaient toujours ouverts. 

Et la Préfecture me dit "non, non, ce n'est pas normal". Donc moi j'ai perdu deux jours de boulot, mes salariés pareil. Parce que soi-disant "tolérance, pas tolérance"... Donc j'ai rien compris, je ne sais pas... Je n'en veux pas à mes confrères. Ils bossent, tant mieux ou tant pis pour eux, je n'en sais rien. Mais j'ai aussi vu d'éminents personnages nîmois dans ces établissements, et je ne comprends pas. Voilà pourquoi je suis en colère."

"Pour que tout le monde y voit clair, il faudrait que ce soit clair de la part du gouvernement et du préfet. Et puis moi dans l'état de fatigue dans lequel je suis depuis le mois de mars, je n'en ai plus rien à carrer. Que chacun fasse ce qu'il veut. J'ouvrirai quand on me demandera d'ouvrir, je fermerai quand on me dira de fermer. Les autres ? Faites ce que vous voulez" Julien Roussel, le patron de la Petite Bourse, au micro France Bleu Gard Lozère

Julien Roussel fait en particulier allusion à une grande mobilisation des patrons de cafés et de restaurants du Gard, à l'appel de l'UMIH le 9 octobre dernier.  "Il y a 15 jours, on a répondu à l'appel de l'UMIH, pour un rassemblement et dire qu'on était là, solidaires face à la crise. Et là, on se rend compte que les différentes informations qui sont arrivées à certaines personnes, elles ne sont pas allées plus loin.

Si moi, mon cher voisin m'avait dit "ne t'inquiète pas, ce week-end on peut rester ouvert", je serais resté ouvert tout le week-end comme d'habitude. Bon, ça ne s'est pas passé comme ça. Ce n'est pas grave. On apprend tous les jours. Les leçons, c'est comme ça."

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