Coronavirus : et si Bosch Rodez se mettait à fabriquer des masques ?
Dans une lettre adressée à Bruno Le Maire, le syndicat CGT de la Bosch prend au mot le ministre et lui fait des propositions pour relancer l'usine ruthénoise menacée

L'usine Bosch de Rodez fabrique des injecteurs pour moteur diesel mais avec l'évolution du marché le groupe allemand ne mise pas vraiment sur son avenir. Le site qui emploie plus d'un millier de personnes est en sursis depuis des mois.
Ses salariés se battent pour préserver le premier employeur de la capitale de l'Aveyron. Ils sollicitent le gouvernement pour les aider à trouver des solutions et la crise du coronavirus leur donnent de nouvelles idées.
Profiter du coronavirus pour se diversifier et relocaliser.
Au début du confinement les syndicats avaient refusé le plan sanitaire de la direction pour assurer le fonctionnement de l'usine pendant la crise. Ils ne voulaient pas être "l'épicentre du Covid-19 en Aveyron". Le travail avait finalement repris autour du 10 avril pour quelques 200 salariés sur 1300.
Maintenir un haut niveau d'emploi dans l'usine de Rodez. La CGT Bosch
Désormais, par la voix de la CGT, les ouvriers de la Bosch se demandent si cette crise ne peut pas être une opportunité pour eux. Dans un courrier, le syndicat interpelle Bruno Le Maire. Il demande au ministre de l'économie d'intervenir auprès de la direction allemande pour qu'elle ouvre une chaîne de fabrication de masques sur site ce qui permettrait de "maintenir un haut niveau d'emploi".
Et comme le gouvernement dit avoir pris la mesure de la nécessaire relocalisation de certaines activités, la CGT prend au mot Bruno Le Maire et lui propose de contraindre Bosch a relocaliser l'emploi en France : "au travers des aides de l’aide de l’état, donc de l’argent public, de favoriser les emplois chez nous et en même temps de s’inscrire dans la transition écologique dans les motorisations du futur". La lettre se termine par une proposition de réduction du temps de travail pour mieux partager l'emploi (vieux combat du syndicat) et se conclut ainsi : "ne regardons pas, une fois de plus le train passer"