Coronavirus : la crise du marché de l'immobilier
Avec le confinement dû à la crise sanitaire du COVID-19, le marché de l'immobilier vit très mal en ce moment. Les agences immobilières ne peuvent plus recevoir les clients. Les notaires non plus. Les délais réglementaires sont repoussés au-delà du déconfinement. L'activité est en sommeil.
Les professionnels de l'immobilier font grise mine. Que ce soit pour une vente de biens ou pour une location, les transactions sont au point mort. On attend la fin du confinement. Les visites n'ont plus lieu physiquement, pour éviter la contamination du Covid-19. Des vidéos et des photos des biens permettent aux éventuels locataires ou acquéreurs des biens de se faire une idée des lieux convoités, mais ce n'est pas pareil.
Les agences ont fermé leurs portes. Même chose pour les notaires, qui ne peuvent pas faire signer les actes en ce moment. Les déménagements sont impossibles, parce qu'il faudrait que les déménageurs respectent les distances de sécurité. Les délais de préemption, normalement fixés à deux mois, sont repoussés au 25 Juin, un mois après la fin supposée de l'état d'urgence sanitaire.
Des agences menacées de fermeture
Maitre Philippe Glaudet, notaire à Angoulême, et président du syndicat national des notaires, a écrit en début de semaine aux ministres de la Justice et de l'Economie pour leur demander de trouver une solution, car les études notariales, au même titre que les agences immobilières, sont menacées de fermeture définitive.
La FNAIM, fédération d'agences immobilières, avance le chiffre de 3.000 études menacées en France. Même les diagnostiqueurs ne peuvent pas faire leur métier, tant que les logements ne sont pas vides. Il est trop tôt pour savoir si cette crise de l'immobilier provoquera ou pas une baisse des prix du marché, alors que les taux d'intérêt pourraient repartir à la hausse.