Déconfinement : les commerçants nîmois impatients, mais inquiets
Un calendrier indicatif de déconfinement a été dévoilé ce jeudi. Le 19 mai, les commerces dits non essentiels pourront rouvrir leurs portes. À Nîmes, c'est un soulagement, même si les commerçants auraient voulu retrouver leurs clients plus tôt.
"On est prêts !" À Nîmes, les commerçants sont dans les starting-blocks. La date de réouverture des commerces vient d'être dévoilée ce jeudi. Comme les terrasses des restaurants ou les lieux de culture, les boutiques pourront rouvrir à partir du 19 mai, à condition que les conditions sanitaires soient réunies. Mais pour Audrey Garcia, gérante de la boutique Mademoiselle Madeleine, à Nîmes, cette date est bien trop tardive.
"C'est une grosse déception, confie-t-elle juste après avoir appris la nouvelle. On s'attendait à pouvoir rouvrir avant le week-end de l'Ascension. Le 19 mai c'est quasiment la fin du mois pour nous. En plus, une ouverture en milieu de semaine ça va être très mou !"
Les commerçants nîmois se réjouissent tout de même de retrouver prochainement leurs clients. "On est prêts ! assure Joséphine du magasin Culinarion dans l'Ecusson. Il y a juste un petit travail d'une demi journée en réserve pour tout ranger mais il est de temps de retrouver nos clients !"
On s'active aussi dans la boutique d'Audrey Garcia : "il faut remettre les équipes en route, se réapproprier les produits qu'on va vendre. On va rouvrir avec la collection qu'on avait déjà en boutique et on s'adaptera en fonction de l'affluence, au cas par cas."
"On s'attendait à pouvoir rouvrir avant le week-end de l'Ascension. Le 19 mai, c'est quasiment la fin du mois pour nous." - Audrey Garcia
Car après un mois de fermeture et malgré le click and collect, il y a encore beaucoup de produits en réserve. Au Green Corner, la vente à emporter a permis d'assurer seulement 30% du chiffre d'affaires.
"Dans notre métier, il y a de la temporalité, on ne vendra pas des shorts et des maillots de bain en hiver ! La valeur d'un produit bouge vite", explique Julien Pras, le responsable de la boutique. Et pour compenser ces pertes, il faudra compter sur des clients nombreux.
"Mais les rues sont vides, s'alarme Franck Blondy, gérant de Stylenza à Nîmes. À cause du couvre-feu, de la limite des 10 km. On n'a fait que deux-trois commandes par téléphone, on a fait 300 euros, on en fait 14.000 d'habitudes. C'est déprimant. Il faut donner un signal fort pour que les gens reviennent faire leurs courses." Le message est donné. Plus que quelques semaines pour voir si les clients seront aux rendez-vous.