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Coronavirus : les jeunes tourangeaux ont peur de ne pas trouver d'employeur pour leur apprentissage

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C'est l'angoisse de tous les jeunes qui misent sur l'apprentissage : ne pas trouver d'entreprise pour pouvoir se lancer pour de bon. Avec la crise du coronavirus, c'est encore plus difficile. De nombreux candidats tourangeaux craignent de devoir faire une croix sur l'alternance cette année.

Le job dating organisé par le Campus des Métiers et de l'Artisanat met en relation les jeunes en recherche de contrat et les entreprises intéressées. Le job dating organisé par le Campus des Métiers et de l'Artisanat met en relation les jeunes en recherche de contrat et les entreprises intéressées.
Le job dating organisé par le Campus des Métiers et de l'Artisanat met en relation les jeunes en recherche de contrat et les entreprises intéressées. © Radio France - Noémie Philippot

La quête d'un employeur pour entamer une formation en alternance n'est pas toujours évidente. Elle l'est encore moins avec la crise du coronavirus.  Certains secteurs habituellement très riches en poste d'apprentis comme la réparation moto ou la restauration le sont beaucoup moins selon le Campus des Métiers et de l'Artisanat à Joué-les-Tours. Il organisait lundi 21 septembre un "job dating" pour mettre en contact les jeunes et les entreprises en recherche d'apprentis. Sur les sept annoncées, une seule a finalement fait le déplacement. Pour les autres, les équipes du Campus transmettront le dossier des candidats. 

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Mon ancien patron a fait faillite.

Si leurs encadrants se montrent rassurant, les jeunes en quête de recrutement vivent une période très difficile. "Mon ancien patron a fait faillite" à cause de la crise sanitaire confie Dylan, en CAP vente. Lettres, coups de téléphone, mails ... il cherche depuis plusieurs mois et le temps presse : "Ça commence à être très restreint parce que les patrons ont déjà leur apprenti ou repris ceux qu'ils avaient déjà. C'est compliqué, vraiment." 

"Je ne sais même pas si je vais trouver dans ma branche" s'inquiète Valentin, lui aussi en recherche d'un employeur dans la vente pour son bac pro. "J'hésite à retourner en lycée normal plutôt qu'en alternance et ça c'est dommage, parce que c'est beaucoup d'expérience."

Pas uniquement des arguments financiers

Les employeurs n'avancent pas seulement l'argument financier pour justifier leur refus explique Sahlia. Elle veut se lancer dans le social : "Que des refus ! Il y en a pleins c'est à cause de la crise sanitaire, ils disent qu'ils évitent de prendre de nouvelles personnes par risque de contamination."

Pour sa recherche d'employeur dans l'esthétique, Nina fait face au même discours. Le moral en prend un coup : "C'est un peu difficile de toujours rester motivée parce qu'on n'a pas de réponse. Parfois on se dit : qu'est-ce que je dois arranger pour être prise ? Mais au final c'est juste à cause du covid, c'est pas du tout notre dossier ! C'est frustrant ..."

Les aides aux entreprises limitent les dégâts

Ils ont jusqu'au mois de décembre pour trouver un employeur, faute de quoi ils ne pourront pas suivre leur formation. Le directeur du Campus des Métiers et de l'Artisanat, Benjamin Dechelle, tente de rassurer. Les aides mises en place par le gouvernement - 5000 euros pour un apprenti mineur, 8000 pour un majeur - pour inciter les entreprises à recruter des apprentis limitent la casse : "Les aides ajoutées pour les niveaux BTS, licences, voire jusqu'au niveau master, ça paye la pratiquement la première année de formation et on l'a vraiment senti ! On nous avait prédit une baisse de plus de 10% de l'apprentissage, voire 30% pour certains et là on est plutôt sur des chiffres stabilisés par rapport à l'année dernière et c'est notamment grâce à cette aide."

Les équipes du Campus des Métiers et de l'Artisanat espèrent que 200 contrats d'apprentissage seront signés d'ici le mois de décembre. 1600 jeunes ont réussi à trouver leur employeur. 

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