Côte-d'Or : l'économie sociale et solidaire face à la crise sanitaire
Les Journées de l'économie autrement se déroulent vendredi et samedi à Dijon. L'occasion de faire le point sur les projets et les difficultés en Côte-d'Or avec Tatiana Demarest, la présidente de la chambre régionale de l'économie sociale et solidaire.
L'économie sociale et solidaire (ESS) regroupe plus de 2000 structures en Côte-d'Or et embauche 22 500 personnes. Ce qui veut dire que 12 % des salariés côte-d'oriens travaillent dans ce secteur. A l'occasion des Journées de l'économie autrement qui se déroulent vendredi et samedi à Dijon , la présidente de la Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire (CRESS) Tatiana Desmarest dresse un état des lieux du secteur.
L'ESS, c'est un ensemble de structures qui allient "utilité sociale, solidarité, performance économique et gouvernance démocratique" rappelle Tatiana Desmarest. Des entreprises, des associations, des mutuelles, des fondations qui n'ont pas d'actionnaires et dont les bénéfices servent à la pérennisation de la structure ou vont directement dans la poche des salariés.
Face à la crise sanitaire, ces entreprises se retrouvent particulièrement en difficulté : "pour beaucoup, ce sont des structures qui n'ont pas de fonds propres, qui sont fragiles financièrement. Alors même si elles ont pu faire appel au chômage partiel et aux aides régionales et départementales, on est très inquiets pour le début de l'année 2021. On va avoir besoin de l'appui et de l'engagement financier des pouvoirs publics pour les années à venir, notamment dans le domaine de l'aide à la personne" précise Tatiana Desmarest.
Projets d'avenir
Dans le même temps, cette crise sanitaire a remis au goût du jour des valeurs comme la solidarité, chère à l'ESS. "On va rebondir, c'est généralement dans l'ESS que se crée toute l'innovation sociale, et surtout en période de crise. On a par exemple 8 entreprises côte-d'oriennes qui ont complètement adapté leur mode de fonctionnement pour fournir des masques et des blouses aux hôpitaux", vante la présidente de la CRESS.
Et depuis le premier confinement, les côte-d'oriens se sont tournés de plus en plus vers les circuits courts et les acteurs de l'économie locale. Une aubaine pour l'ESS qui lance une plateforme d'achat en ligne qui privilégie justement les achats socialement responsables.