Côte-d'Or : "le principal frein à embaucher une personne handicapée à Dijon, c'est la peur"
La semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées se termine dimanche 24 novembre. Elle a pour but de mettre en relation patrons et salariés en situation de handicap. À Dijon, l'Association des Paralysés de France (APF) pointe quelques manquements des entreprises.

La loi de 2005 oblige les entreprises à avoir dans leurs effectifs 6% de travailleurs handicapés. "Cependant on est loin du compte", souligne Florence Lecomte, directrice de l'Association des paralysés de France en Côte-d'Or. "Le principal frein des entreprises à embaucher une personne en situation de handicap à Dijon et partout en France, c'est la peur, elles se demandent si la personne handicapée va être plus malade que les autres par exemple, mais qu'elles se rassurent, une personne handicapée ne tombe pas plus malade qu'une autre", renchérit Florence Lecomte.
Insister sur la formation
"Au début, lorsque je cherchais un travail, c'était compliqué", se souvient Alain, un dijonnais souffrant d'un handicap depuis sa naissance. Il ne peut pas marcher sans canne. "J'ai été refusé de plusieurs emplois pour motifs médicaux et handicap mais pour moi ce n'était pas justifié. À l'époque j'étais jeune, je ne savais pas comment faire de recours", continue Alain. Il travaille désormais dans l'informatique à l'INSEE.
L'autre frein à l'emploi des personnes en situation de handicap c'est la formation - Florence, directrice de l'APF en Côte-d'Or.
Mais il existe un autre frein à l'emploi des personnes en situation de handicap. "C'est la formation. Il faut qu'un travail soit effectuer de ce côté là. Les entreprises nous disent qu'elles veulent embaucher des personnes handicapées mais elles ne trouvent pas de candidats. Après bon, c'est ce qu'elles disent, il faut voir si elles sont prêtes réellement à recruter des personnes handicapées", note Florence Lecomte.
En France, le taux de chômage des personnes en situation de handicap en âge de travailler est de 35%.