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Covid-19 et arrêts maladies : des patrons girondins craignent un mois de janvier catastrophique
Trafic aérien qui marque le pas à Bordeaux-Mérignac, absentéisme en hausse au réseau de transport de Bordeaux-Métropole, le variant Omicron fait craindre des perturbations économiques en Gironde.

Alors que le gouvernement s'apprête à dévoiler de nouvelles mesures pour freiner la propagation du variant Omicron, la multiplication des arrêts maladies dus au Covid pourrait mettre à mal de nombreux secteurs économiques du pays, notamment en Gironde.
"Ça va être très, très compliqué. C'est chaud" (Philippe Loiseau, CPME 33)
"Il y a les cas positifs et les cas contacts de ces collaborateurs qui sont obligés de s'arrêter", explique Philippe Loiseau, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises de la Gironde. "On a un manque de personnel dans tous les secteurs. Un supermarché sans caissière, ça ne vit plus. On a déjà vu cette semaine qu'il manquait des conducteurs de trains. Sans transport, on peut avoir une économie bloquée."
A la TBM, "on a des craintes puisqu'on voit la vague arriver"
Au sein du réseau de transport de Bordeaux-Métropole qui emploie plus de 2.800 agents, l'absentéisme est "en forte augmentation" selon Jean-Christophe Colombo, délégué syndical central CFDT chez TBM. "Il y a les cas positifs, les cas contacts, les collègues qui ont des problèmes de garde d'enfants (...), nous avons nos inquiétudes pour la rentrée parce qu'effectivement, [les contaminations] augmentent de façon exponentielle."
"On a un manque d'effectif" (CFDT TBM)
Exploitant de TBM, Keolis indique un taux d'absentéisme en hausse de 1,2 points sur le dernier trimestre 2021 avec "8 à 9 % de l'effectif touché chaque mois". La direction reconnaît une hausse récente du nombre d'arrêts maladies "comme partout en France" mais assure que cet absentéisme n'a pour le moment pas d'incidence sur la circulation des trams et des bus. "En cas de conducteur malade, nous faisons appel aux réservistes".
La vague de contaminations a également des répercussions sur le trafic aérien. Après "un rebond positif" entre l'été et le printemps, l'activité à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac "marque à nouveau le pas en fin d'année", confirme Alain Anziani, le maire de Mérignac et président de Bordeaux-Métropole.
"La situation en Gironde, elle est comme partout en France, catastrophique"
L'une des pistes envisagées par le gouvernement pour éviter "une désorganisation du pays" en janvier consisterait notamment à réduire la durée d'isolement pour les cas contacts de dix à sept jours. "Les règles évolueront probablement » a déjà prévenu la semaine dernière Olivier Véran, le ministre de la Santé qui dit vouloir « éviter tout phénomène de paralysie dans le pays ».
"Si on gagne quelques jours, c'est déjà magnifique" (CPME 33)
"Sur le papier c'est merveilleux, mais je ne suis pas comme tous les gens qui se disent scientifique, moi je ne suis pas médecin donc je ne sais pas si c'est faisable sans aggraver la situation", explique Philippe Loiseau, le président de la CPME de la Gironde. "Nous avons des entreprises sur le fil du rasoir depuis deux ans, on est sur un fil de funambules donc il faut tout faire pour éviter de tomber de l'autre côté".
"Nous avons déjà entre 40 et 55 % d'annulations dans l'hôtellerie-restauration" (Umih 33)
Président de l'Union des métiers de l'hôtellerie-restauration de la Gironde, Franck Chaumès appréhende ce mois de janvier. "Cette période n'est déjà pas forcément énorme dans nos caisses, on pense que ça va être une catastrophe."
Seule parade selon eux pour sortir de la crise, les présidents de l'Umih et de la CPME 33 lancent un appel en faveur de la vaccination "à tous les citoyens français", "pour qu'on arrête d'engorger les hôpitaux".
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