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Covid-19 : l'inquiétude des patrons des petites et moyennes entreprises de l'Indre
En France, une PME sur deux pourrait ne pas supporter un troisième confinement, selon une étude de la CPME. Les chefs d'entreprise demandent au gouvernement de faire preuve de plus de souplesse dans ses décisions.

Va-t-on échapper à un troisième confinement ? L'exécutif semble jouer la montre et tout faire pour éviter ce scénario catastrophe. Une bonne nouvelle évidemment sur le plan économique, tant les effets d'un reconfinement seraient désastreux dans de nombreux secteurs d'activité. Malgré tout, le manque de clarté dans la communication du gouvernement et l'absence de visibilité compliquent le quotidien des entrepreneurs.
Aucune possibilité de se projeter dans l'avenir
"Nous allons vers une catastrophe. On a du mal à donner des perspectives à moyen et long terme à nos salariés car nous ne savons pas très bien comment vont se dérouler les prochains mois... Ne serait-ce que sur la possibilité même de travailler", indique Laurent Charvoz, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises de l'Indre. Faire des projets, prévoir des investissements, "tout cela, nous ne pouvons pas le prévoir tant que les règles du jeu ne sont pas extrêmement claires", insiste-t-il.
La crainte et l'incompréhension autour d'un troisième confinement
Contrairement aux projections les plus pessimistes, la France ne connaît pas encore une envolée exponentielle des cas. Depuis le mois de janvier, il y a une hausse des hospitalisations et des entrées en réanimation. Mais la situation reste semble-t-il sous contrôle. Voilà pourquoi un reconfinement n'a pas été annoncé. "Si le confinement devait être généralisé, on peut s'attendre à des catastrophes pour les entreprises. Il y a une vigilance notamment pour certaines toutes petites et des travailleurs indépendants", souligne Laurent Charvoz.
Il souhaite que le gouvernement se montre plus nuancé dans ses décisions. "Au mois de mars 2020, ça pouvait se comprendre. Mais aujourd'hui, on a assez de données et de recul pour faire davantage confiance aux territoires. Dire que les décisions sont prises uniquement pour des raisons sanitaires, ça ne me semble pas être un bon message", ajoute le président de la CPME de l'Indre.
"Toutes ces appréciations sont extrêmement parisiennes. On devrait laisser des marges de manœuvre aux territoires. On dit que l'efficacité du couvre-feu est réel. Comment pourrait-on comprendre qu'on passerait à un confinement qui ferait souffrir l'économie ?", s'interroge Laurent Charvoz.
Un impact sur le moral
Dans une enquête de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), un patron de PME sur deux estime "ne pas être en capacité de supporter un troisième confinement". Une tendance réellement préoccupante.
D'autant que la situation actuelle pèse aussi sur le moral, malgré tous les dispositifs d'accompagnement mis en place par les différentes structures. "Les annonces futures peuvent avoir un effet catastrophique sur le moral des chefs d'entreprises. On observe une perte de confiance chez les jeunes qui devraient être enthousiastes. Chez les salariés, on voit qu'il y aura des tensions sociales extrêmement fortes", alerte Laurent Charvoz.