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Covid-19 : les syndicats dénoncent l'arrêt anticipé de l'usine Toyota d'Onnaing
L'usine Toyota d'Onnaing, près de Valenciennes est à l'arrêt plus tôt que prévu en raison de la situation au Royaume-Uni. Le site nordiste est en rupture de pièces après la décision de Toyota Europe de bloquer tous les flux logistiques.

"Qui va payer l'addition ?". La question est posée ce mardi par Eric Pecqueur, secrétaire général CGT Toyota. Le responsable syndical craint que la direction de l'entreprise automobile ne fasse "rattraper ces pertes de production et de profits par des samedis, des dimanches de nuit qui seront payés au rabais".
Le Brexit jugé responsable
Même tonalité du côté de la CFDT. Thomas Mercier, représentant du comité européen de Toyota s'inquiète du nécessaire rattrapage de l'activité en 2021. Il souligne qu'il faut déjà 75 jours pour livrer une Yaris à un client. "Aujourd'hui, ce délai s'agrandit, c'est une crainte pour les salariés de produire 6 jours sur 7" poursuit le syndicaliste qui estime que "c'est là, le début du Brexit".
Le cégétiste Eric Pecqueur dénonce de son côté "toute l'aberration de ce système économique capitaliste".
7 heures de stock
Toyota a suspendu l'activité dans deux autres usines, en Grande-Bretagne (Toyota Motor Manufactoring UK). A Onnaing, le site ne possédait qu'environ 7 heures de stock selon la direction qui a donc décidé de produire jusqu'à la fin de l'équipe du matin, soit 13h30 ce mardi. Le travail pourrait reprendre le lundi 28 décembre après-midi, " si la situation évolue" précise la direction.