Aéronautique : action du syndicat LAB contre le plan de licenciements chez Lauak à Hasparren
Une action symbolique menée durant une vingtaine de minutes vendredi en fin de matinée au siège de Lauak à Hasparren. Une dizaine de militants de LAB (syndicat des travailleurs basques) ont affiché plusieurs banderoles à l'entrée du site industriel du sous traitant aéronautique.
Le groupe Lauak procède en cette fin d'année à un dégraissage dans ses entreprises. 198 licenciements en France dont 138 à Hasparren. Une situation dramatique contre laquelle s'élève le syndicat des travailleurs basques (Langile abertzaleen batzordeak). LAB constate d'abord qu'aucun syndicat ne peut agir au sein des unités du sous-traitant aéronautique.
Les salariés muselés par la peur selon Jéronimo Prieto :
"Les quelques personnes (de Lauak) qui nous ont contactés sur cette procédure de licenciements mais aussi avant sur d'autres problèmes, c'est la peur qui règne. C'est une véritable politique du siècle dernier, je pèse mes mots, c'est effectivement la main mise patronale comme elle existait à l'époque de la chaussure à Hasparren. On croirait que rien n'évolue ici"
La peur des salariés de Lauak selon Jéronimo Prieto
Les pouvoirs publics ne peuvent pas rester muets
Le syndicat s'interroge aussi sur la réponse donnée par les pouvoirs publics à ce plan. En clair, pour LAB, "ils ne peuvent pas rester muets face à cette situation et doivent prendre leurs responsabilités"
LAB estime : "il est insupportable de voir comment [les pouvoirs publics] n'exigent aucun engagement en contrepartie des aides données aux entreprises privées. Les pouvoirs publics devraient imposer, s'agissant des entreprises qui procèdent à un licenciement économique collectif affectant l'équilibre des bassins d'emploi, une contribution à la création d'activités et au développement des emplois afin d’atténuer les effets du licenciement envisagé"
Jéronimo Prieto "ce qu'on veut"
Une lettre au préfet des Pyrénées Atlantiques
A ce propos, LAB a interpellé le 16 novembre dernier le préfet des Pyrénées Atlantiques pour lui demander l'application de la loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale. Plus particulièrement, le syndicat souligne l'article 76 de ce texte imposant aux entreprises procédant à des licenciements économiques de contribuer à des mesures de revitalisation du ou des bassins affectés par les licenciements. Pour le syndicat des travailleurs basques le Plan social pour l'emploi de Lauak "aura un impact pour l'ensemble du territoire Pays Basque et notamment l'ensemble des villages alentours".
Une réflexion sur l'avenir du territoire
Troisième point, LAB demande une réflexion "sur l'avenir économique du territoire basque". Une réflexion à moyen ou long terme "pour savoir notamment sur quel modèle économique nous souhaitons miser et les outils à mettre en place pour y arriver".