Crise des gilets jaunes : vif échange entre le préfet et le monde économique des Pyrénées-Orientales
Face aux conséquences du mouvement des gilets jaunes qu’ils jugent « catastrophiques », les patrons des Pyrénées-Orientales adressent au préfet un courrier au ton très sec, pour le « mettre en demeure de rétablir l’ordre public ». Le préfet ne semble pas avoir apprécié le ton employé dans la lettre.
Alors que les gilets jaunes se mobilisent pour le douzième samedi consécutif, le monde économique des Pyrénées-Orientales tape du poing sur la table. Dans un courrier au ton très sec, adressé au préfet et aux parlementaires, une vingtaine d’organisations patronales et d’associations de commerçants (dont la CCI, la Chambre d’agriculture, l’UMIH, la CPME et Saint-Charles International) dénoncent « l’impact catastrophique » des mouvements de blocage.
Selon ce courrier, « 787 salariés sont touchés par des mesures de chômage partiel » dans les Pyrénées-Orientales, tandis que l’on enregistre « +20% de défaillance d’entreprises en décembre 2018, par rapport à décembre 2017 ». « Face à ce constat, le monde économique des Pyrénées-Orientales vous met en demeure de rétablir l’ordre public », poursuivent les signataires dans ce courrier qui s’exonère de toute formule de politesse, et qui s’achève par une convocation : « nous attendons des réponses concrètes de votre part le vendredi 1er février à 19 heures au siège de la CCI »
Le préfet n’a pas tardé à répondre, par courrier daté de ce vendredi 1er février : « nonobstant la forme particulière de votre lettre et son contenu, je vous indique que je ne suis pas disponible au moment où vous m’avez « fixé », […] ni enclin à répondre à une telle mise en demeure ». Philippe Chopin propose malgré tout de recevoir les représentants du monde économique en préfecture « à une date qui conviendra à chacun afin d’évoquer ces sujets qui nous préoccupent tous ». Le courrier s’achève avec les traditionnelles formules de politesse…