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Crise sanitaire : l'artisanat limite la casse dans le Grand Est
Après six mois de crise sanitaire, les artisans du Grand-Est redoutent la rentrée : les prêts et reports de charge, qui ont pu les soulager pendant le confinement, vont devoir être remboursés. Le réseau des chambres des métiers et de l'artisanat reste mobilisé pour les accompagner.

Il y a six mois, la crise sanitaire du Covid 19 paralysait toute l'économie. Du jour au lendemain, les entreprises ont dû fermer, s'adapter, inventer de nouvelles manières de travailler. Les artisans, en particulier, étaient peut-être parmi les plus fragiles : peu de salariés, parfois isolés, sans grande possibilité de télétravail... Les chambres des métiers et de l'artisanat, à l'échelle du Grand Est, ont tenté de leur maintenir la tête hors de l'eau, en proposant des aides en ligne, des auto-diagnostics pour évaluer l'état de santé de l'entreprise et trouver des réponses adaptées.
Grande réactivité
Dans le Grand Est, sur 100.000 entreprises artisanales, 30.000 ont été accompagnées par la chambre régionale. En Moselle, cette aide a été encore plus vaste : près des trois quarts des 20.000 entreprises artisanales ont été accompagnées. La chambre des métiers et de l'artisanat de la Moselle a reçu 6.000 demandes de la part des entreprises, mais elle a aussi pris l'initiative de contacter 8.000 autres structures pour évaluer leurs besoins.
Une rentrée sous pression
Six mois après le début de la crise, comment s'annonce la rentrée pour ces artisans ? La reprise de l'activité semble bien au rendez-vous, mais les aides annoncées par le gouvernement vont toucher à leur fin : il va falloir régler les reports de charges, et rembourser les prêts garantis par l'Etat (PGE). Selon Liliane Lind, la présidente de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat de Moselle, peu d'entreprises artisanales ont été contraintes de mettre la clé sous la porte. "C'était des entreprises qui étaient peut-être déjà en difficulté". Mais pour ceux qui redoutent les mois à venir, septembre ou octobre, "nous serons à leur disposition", assure Liliane Lind.
Le discours est le même à l'échelle de la Chambre Régionale des Métiers et de l'Artisanat du Grand Est (qui a perdu, en avril dernier, son emblématique président, Bernard Stalter).
Son successeur, Jean-Louis Mouton, originaire de Haute-Marne, le revendique : "On a énormément limité la casse. Maintenant, c'est le prochain semestre... L'Etat, la Région, les banques ont été très réactifs. Mais les reports de charge, les remboursements de prêts, il va falloir les rembourser. On a accompagné les entreprises artisanales, au sein du réseau des chambres des métiers, et on va continuer à le faire".
Jean-Louis Mouton se dit par ailleurs satisfait des aides de l'Etat pour encourager l'apprentissage, qui ont été prolongées jusqu'en février 2021 . Avec 6.000 euros par an pour un apprenti de moins de 20 ans, et 8.000 pour les plus de 20 ans, le coût pour l'entreprise est quasi nul. Au plus fort de la crise, les artisans avaient pour principal objectif de sauver leur entreprise et leurs emplois... Jean-Louis Mouton a aujourd'hui bon espoir : les apprentis vont de nouveau pouvoir être accueillis au sein des entreprises artisanales.
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