Dans ce magasin de la métropole d'Orléans, la grande question : y aura-t-il assez de jouets pour Noël ?

Dans un de rayons de la Grande Récré, une enseigne franchisée de la métropole d'Orléans, à Olivet, les personnages de la Pat Patrouille font de l'oeil aux clients. Pour le moment les chiens policiers et leurs collègues sont tous là. "C'est un classique, et je pense qu'ils vont encore faire un carton cette année" confie Eric Michau, le gérant. Avant d'ajouter : "j'espère qu'on en aura en quantité suffisante pour satisfaire tout le monde, je vois mon fournisseur tout à l'heure, j'espère avoir de bonnes nouvelles". 

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Car Eric Michau a été obligé de poser des affichettes, dans son magasin, pour prévenir les clients que son catalogue de Noël, sorti à la mi-octobre, provoquera peut-être quelques déceptions : certains articles manquent à l'appel, en raison d'incertitudes et de délais de livraison bien supérieurs aux autres années. "On a en moyenne 20 à 30% de volumes en moins, mais c'est très variable en fonction des produits". 

Pour le moment, les rayons sont loin d'être vides. "J'ai anticipé mes commandes encore plus que d'habitude, mais ces voitures que je viens de recevoir, par exemple, elles auraient dû arriver il y a trois semaines. Et si je dois en recommander, je ne sais pas si je les aurai pour Noël" dit Eric Michau. 

En Asie, le prix des containers pour le transport vers l'Europe a explosé

La raison de ces retards : la crise post Covid au niveau international, des matières premières qui manquent à l'appel, des containers pour le transport beaucoup moins nombreux au départ de l'Asie, principal fabricant des jouets de Noël. Avec des conséquences sur les délais de livraison, mais aussi sur les prix. "Au départ d'Asie, le prix d'un container a explosé, cela coûte parfois jusqu'à 7 fois plus cher, forcément cela engendre une hausse des prix, pour tout le monde". 

Lui a déjà réduit sa marge, sur la plupart des jouets. Les fournisseurs, avec qui il traite en direct, ont fait un geste eux aussi. Mais les consommateurs aussi vont payer plus cher. Carmen, venue en famille, avec sa fille de cinq ans, faire des repérages pour Noël, en est bien consciente : "peut-être qu'au lieu de lui acheter trois cadeaux, on ne lui en offrira que deux, ou même un seul, mais plus gros. En tout cas c'est sûr qu'on s'y prendra à l'avance". 

C'est le conseil que donne Eric Michau : "là vous le voyez, nous sommes vraiment bien approvisionnés. Mais nous conseillons à nos clients de ne pas trop tarder à faire leurs achats de Noël, de les faire plutôt là, fin octobre, ou en novembre. Ceux qui s'y prendront juste avant Noël risquent de ne pas trouver le jouet que demande leur enfant".