Déconfinement : le président de l'UMIH en Moselle se résigne aux annonces d'Emmanuel Macron
Contraint de devoir attendre janvier pour rouvrir les bars et restaurants, le président de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière de Moselle se satisfait au moins des aides annoncées mardi soir par le Président de la République.
C'est un sentiment mitigé qui anime Jean Françoisdepuis l'allocution d'Emmanuel Macron sur le calendrier du déconfinement mardi soir et l'obligation pour les bars et restaurants de rester fermés jusqu'au 20 janvier au moins.
Le restaurateur mosellan et président de l'UMIH 57 (Union des métiers de l'industrie hôtelière) est partagé entre nécessité économique et réalité sanitaire. "Bien-sûr, ce qu'on voulait c'est retravailler. Mais il faut aussi penser à tous ces décès qu'il y a tous les jours et avoir du respect vis-à-vis de ces gens la." Même si il convient que cette opinion n'est pas partagée par l'ensemble de la profession. Et une ouverture en décembre, avec la perspective d'un couvre-feu, n'était, selon lui, pas envisageable : "Cela aurait été la pire des choses pour nous. Vous allez, vous, au restaurant à 19h ?"
Bon point pour les aides
Il se satisfait en revanche des aides annoncées par le Président de la République. Pour compenser le manque à gagner, Emmanuel Macron a promis aux entreprises qui restent fermées administrativement une aide correspondant à 20% de leur chiffre d'affaires annuel de 2019, au lieu des 10.000 euros du fonds de solidarité déjà proposés. "10.000 euros, c'est rien", tonne Jean François. "Quand vous pensez que certains ont des loyers qui vont jusqu'à 18, 20.000 euros..."
"Surtout, ne pas refermer ensuite"
Reste maintenant à se projeter vers janvier 2021, dans l'espoir cette fois d'ouvrir pour de bon. "Un fois qu'on décide de rouvrir, il ne faut pas nous dire au mois de mars de refermer !"