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Déconfinement : les coiffeurs stéphanois prêts à reprendre les ciseaux en toute sécurité et avec le sourire
Ils ont hâte de reprendre leur activité, d'autant qu'avec le confinement, il y en a des cheveux à couper ! Les coiffeurs devraient rouvrir leurs salons dès le début du déconfinement le 11 mai.

Ils font partie des commerçants qui nous ont le plus manqué depuis le début du confinement : les coiffeurs. À Saint-Étienne, ils s'apprêtent pour la plupart à rouvrir les salons à partir du 11 mai, pour enfin couper et colorer nos cheveux laissés en jachère depuis la mi-mars. Avec le souci de pouvoir recevoir les clients dans le respect des mesures sanitaires.
On a tous prévu (de travailler) les lundis et s'il faut y aller le dimanche matin, j'y vais
Dans son salon de la rue des Martyrs-de-Vingré, Valérie travaillera avec une visière plutôt qu'un masque. Pour le côté pratique, puisqu'elle porte des lunettes. Et comme tous les coiffeurs, elle a déjà l'habitude de porter des gants pour appliquer les colorations. "Par contre pour couper les cheveux, je ne peux pas porter de gants", déplore la commerçante. Elle se demande aussi comment vont s'organiser ses clientes qui porteront un masque : "elles ne pourront pas le garder derrière les oreilles si on applique des couleurs".
Et des couleurs, Valérie s'attend à en faire beaucoup avec le déconfinement. "C'est surtout que les clientes sont en attente de leur couleur, on le voit, on a eu des messages, des appels, "quand est-ce que vous rouvrez les filles, pensez à nos racines", on a compris qu'il y aurait de gros chantiers", raconte la coiffeuse en souriant. Et pour satisfaire toutes les demandes en respectant les mesures barrière, Valérie s'attend à des journées et des semaines à rallonge. "On a tous prévu les lundis, et moi, même s'il faut y aller le dimanche matin j'y vais", lance celle qui est aussi présidente de l'association de commerçants du quartier Saint-Jacques. À part l'amplitude horaire, elle ne voit pas de solution pour recevoir toute sa clientèle dans son salon.
Masques, gels et capes jetables
D'autant qu'il va falloir respecter les distances barrière entre les clients dans les salons, et que les coiffeurs ne pourront donc pas avoir autant de personnes à coiffer en même temps qu'avant le confinement. Linda, qui a son salon pas très loin de la place Chavanelle, s'est déjà préparée à ce changement : "sur le carnet de rendez-vous de toute façon je vais être un peu plus large que d'habitude, c'est évident, pour avoir le temps d'accueillir une personne seule sans qu'il y ait d'interférence avec une autre personne dans le salon". Avec cet espacement des rendez-vous, ajoute-t-elle, les clientes seront finalement "encore plus chouchoutées que d'habitude". Et elle a dans l'idée d'éviter de trop parler du confinement et du coronavirus, mais plutôt "musique" pour que l'instant soit le plus agréable possible.
Pour limiter les risques liés au covid-19, Linda aura aussi, en plus de ceux qu'elle portera, des masques en tissu pour ses clientes. Rachel et son associée Laure, elles, cherchent encore des masques réutilisables. Mais elles ont anticipé les commandes de gel hydroalcoolique et de capes jetables pour leur salon situé au sud de Saint-Étienne, sur le boulevard Karl-Marx, juste au-dessus du cours Fauriel. Reste la question cruciale de leur organisation : leur salon a toujours fonctionné sans prise de rendez-vous. "Ça fait trente ans que le salon existe, on n'a jamais changé l'organisation du précédent gérant", raconte Rachel, qui espère que les clients prendront leur mal en patience. Elle réfléchit encore avec son associée aux modalités d'accueil. Elle est moins inquiète concernant la distanciation entre les clients à l'intérieur du salon : "le salon fait 140 m2, on a sept postes de coiffure, mais on n'utilisera pas les sept, on fera un sur deux et on a aussi une table de convivialité qui est très grande, où on peut mettre deux clientes pour les couleurs par exemple".
Nettoyage du salon trois fois par jour
La configuration est bien différente dans le petit salon composé de deux pièces que tient Véronique rue Louis-Merley. La commerçante ne compte prendre aucun risque. Elle a prévu deux tenues par jour : une qu'elle mettra entre chez elle et le salon, et une pour sa journée de travail au salon, "comme les personnes qui travaillent à l'hôpital ou dans les crèches", explique-t-elle. Véronique va aussi porter une visière et elle a investi dans un hygiaphone. Et question désinfection et nettoyage, elle a prévu tout un protocole.
"Désinfecter les postes de travail avec des sprays, nettoyer le salon trois fois par jour, matin, midi et soir, nettoyer les peignoirs à 60°C après chaque client", détaille Véronique. Mais comme elle n'est pas sûre que son lave-linge suive cette cadence, elle va demander un service à ses clients, celui "d'amener deux serviettes". Autre demande à la clientèle : venir avec un masque mais aussi avec un sac plastique pour y déposer leur vestiaire. "Parce que le porte-manteau avec tout ce qu'il y a d'accumulé, pour moi il y a risque de transmission", du covid-19, précise Véronique.
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