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Dernier jour avant fermeture pour les petits commerces de Châteauroux

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Jeudi soir, tous les commerces jugés "non essentiels" (prêt-à-porter, librairies, bijouteries, parfumeries...) baissent le rideau pour au moins quinze jours. Dans les rues de Châteauroux, la mesure est jugée injuste par les principaux intéressés.

Certains clients ont voulu profiter de ce dernier moment de shopping avant un bon moment. Certains clients ont voulu profiter de ce dernier moment de shopping avant un bon moment.
Certains clients ont voulu profiter de ce dernier moment de shopping avant un bon moment. © Radio France - Sarah Tuchscherer

A quelques heures du couperet, ce jeudi en fin de matinée, le centre-ville de Châteauroux était plutôt animé pour un jour de semaine. Certains clients, comme Elisabeth, venue de la Châtre, voulaient absolument profiter de ce dernier moment de shopping avant longtemps. Elle a choisi exprès des vêtements chamarrés : "J'ai choisi des couleurs qui pétillent, rien de gris ni de terne. C'est bien de pouvoir colorer sa vie en faisant les magasins !

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Commande en ligne, retrait en magasin

L'enthousiasme des clients, il n'y a que ça qui puisse mettre un peu de baume au cœur de Virginie Pierry, gérante de la Malle aux bidules, une boutique de décoration qui fait aussi épicerie fine. Dans la vitrine, le décor de Noël est en place. La commerçante oscille entre inquiétude et colère : "On est indispensable quand il s'agit de payer des taxes, mais plus là ! Oui, il y aura un gros manque-à-gagner. Les aides, telles qu'elles ont été annoncées, ne seront jamais suffisantes". Virginie espère avoir le droit d'écouler son stock de produits périssables du rayon épicerie. Elle envisage aussi de mettre en place un service de commande par internet et retrait en magasin. 

Pas logique

A l'Atelier en vrac, rue Grande, on trouve essentiellement des produits alimentaires, ce qui permet à sa propriétaire, Alexandra Faulcon, de rester ouvert. Mais elle n'échappe pas à l'inquiétude : "Au premier confinement, on avait été obligé de fermer l'après-midi parce qu'il n'y avait quasiment personne dans le centre-ville. On avait fini par faire de la livraison à domicile. C'était énormément d'heures de travail, pour ne pas toujours faire de bénéfice". La jeune femme devrait refaire la même chose, en s'associant cette fois avec d'autres commerçants du quartier, promis eux à la fermeture. Elle juge néanmoins injuste le sort fait à ses collègues : "On avait tout mis en place pour que les gestes barrière soient respectés. Mon avis, c'est qu'il y a moins de risque d'attraper quelque chose dans un petit commerce où on vous sert que dans une grande surface où l'on touche à tout, où les gens ne respectent pas forcément la distance et où il y a plein de monde. Il y a des choses qui ne sont pas logiques". 

Un centre-ville déserté pendant le confinement, c'est ce qui fait peur aux rares commerces de bouche autorisés à rester ouverts
Un centre-ville déserté pendant le confinement, c'est ce qui fait peur aux rares commerces de bouche autorisés à rester ouverts © Radio France - Sarah Tuchscherer
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