Des agents du Conseil régional Grand Est tractent à Metz pour dénoncer des suppressions de postes en lycées
Une quinzaine d'agents du Conseil régional Grand Est ont distribué des tracts aux automobilistes ce vendredi devant les locaux de la collectivité à Metz, boulevard de Trêves. Une manifestation organisée par une intersyndicale CGT-FO-FSU pour dénoncer des suppressions de poste notamment en lycées.
Selon l'intersyndicale CGT-FO-FSU, le projet de la Région est de supprimer près de 600 postes sur 7.500 agents environ (dont 5.000 dans les lycées) dans le cadre de non-renouvellement de départs en retraite dans les trois à quatre ans à venir. Ce chiffre est contesté par le Conseil régional qui avance au contraire des effectifs constants depuis 2018 (7778 équivalents temps plein). Les manifestants regrettent aussi de n'avoir pas pu rencontrer en intersyndicale le président de la Région, Jean Rottner, depuis 6 mois. Ce dernier affirme au contraire "avoir rencontré l'ensemble des syndicats le 13 avril dernier".
Il n'y a pas vraiment de dialogue social dans notre collectivité
Pour Pascal Koehler, responsable de la CGT au Conseil régional Grand Est, les postes en moins sont déjà visibles notamment dans le fonctionnement des lycées : "Les postes ne sont pas remplacés après les départs en retraite. Ce sont des agents d'entretien, des agents de restauration, des agents des services techniques. On nous refuse un observatoire de l'emploi, il n'y a pas vraiment de dialogue social dans notre collectivité".
On ne peut pas appliquer correctement les protocoles Covid, ça met en danger les personnels et les élèves
Pour le responsable de FO au Conseil régional Grand Est, les suppressions de postes dans les lycées empêchent les établissements d'appliquer correctement le protocole sanitaire Covid, "ce qui met en danger les personnels et les élèves", alerte Jacques Castelli.
Manifester en pleine campagne électorale pour les nouvelles élections régionales, ce n'est pas évident reconnait Pascal Koehler pour qui "le temps syndical n'est pas le temps politique", il "ne veut pas faire le jeu du Rassemblement national" mais il assume cette action ce vendredi car "la coupe est pleine et notre base est en colère", dit-il.