Des emplois mais pas de candidat : les métiers de l'industrie et de la métallurgie vont former à Valence
Comment donner envie de se lancer dans la métallurgie ou dans l'industrie ? Le secteur recrute mais peine à trouver de la main d'oeuvre. Pour répondre aux besoins des entreprises de Drôme-Ardèche, un site de formations va ouvrir à Valence en octobre. Il a ouvert ses portes au public ce jeudi.
"On n'est plus au temps de Germinal d'Emile Zola", sourit Florence Alleon, chargée de communication à l'UIMM Loire-Drôme-Ardèche. Sur le site encore en chantier à Valence, dans la zone d'activités Lautagne, elle explique qu'à partir du 19 octobre, 70 apprentis débuteront leur formation dans les filières de la métallurgie et de l'industrie. Et la demande est pressente...
Former pour embaucher
Avant la crise du coronavirus, l'UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie) estimait que 3.000 personnes seraient embauchées en Drôme-Ardèche dans les cinq années à venir. Problème ? Les candidats sont rares, il n'y a pas assez de personnes formées. Pour répondre à ce besoin, un CFA-I ouvre ses portes à Valence. Des portes ouvertes ont été organisées ce jeudi.
Florence Alleon ne le cache pas, le but in fine est de former des jeunes dans le but d'embaucher. Sur le site déjà ouvert à Saint-Etienne, dans la Loire, le taux d'insertion est supérieur à 85%. "Les salaires dans la métallurgie sont _13% supérieurs à la moyenne_", rajoute la communicante. Un catalogue d'arguments qui devraient attirer et pourtant, rien.
"Mes amis trouvent que c'est sale et que c'est dur", avance Lucas qui s'intéresse à la formation maintenance usinage. À côté de lui, son père Noël hoche la tête : "Moi j'ai été soudeur et _ça a toujours été dénigré_. C'est sûr que ce n'est pas un métier de bureau mais il y a du travail. Et c'est bien rémunéré".
En s'installant à proximité des entreprises en demande, l'UIMM espère susciter de nouvelles vocations. "En troisième, les élèves connaissent tous les métiers visibles comme les boulangers, les fleuristes mais personne ne sait ce qu'est un tourneur-fraiseur", regrette Florence Alleon. D'ici cinq ans, le site espère former plus de 300 personnes par an. Pour le moment il propose des formations en maintenance usinage, électro-technique ou chaudronnerie.