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Des jeunes Dunkerquois visitent l'Usine Extraordinaire
Le Dunkerquois se mobilise pour assurer son avenir industriel. En difficulté pour recruter, les entreprises veulent convaincre les jeunes de se diriger vers les formations de l’industrie. Elles viennent ainsi d’emmener 130 jeunes, à Paris, pour visiter l'exposition "L'usine extraordinaire".

Sous les verrières toujours modernes du Grand-Palais, à deux pas des Champs-Elysées, se déploie l’exposition "L’Usine extraordinaire." Edf, Toyota, Sanofi, Airbus, Général Electric… tous les grands industriels présentent ici des robots, là des machines outils entièrement numérisées, ou des postes de travail en réalité virtuelle. L'idée est de séduire les jeunes, pour les attirer vers l'industrie plutôt que vers les services, où il y a du chômage.
La maintenance industrielle est très recherchée
Aujourd’hui, dans de nombreux bassins d'emplois, et en particulier dans le Dunkerquois, les jeunes formés dans les métiers de maintenance, industrielle ou électrique, sont les rois du pétrole. Sitôt formés, sitôt embauchés, confirme Pierre-Marie Libert, délégué aux formations dans un établissement dunkerquois : "le pôle maintenance est très demandeur et l'ensemble des lycées du territoire n'arrivent pas à subvenir à la demande."
Il n’y a pas de problème de débouchés, mais de recrutements. Il faut susciter des vocations. Mais il y a toujours cette image vieillotte et difficile, qui colle à la peau de l’industrie. Conscientes du problème, les entreprises se mobilisent, elles-mêmes, aux cotés des institutions de formation. Elles ont créé les "jeudis de l’industrie", pour multiplier les contacts avec les collégiens et les lycéens. Car c’est là qu’il faut agir, explique Sylvie Lemoine qui s’occupe des ressources humaines chez Dilliger Hütte : "L'idée c'est de montrer que c'est pas forcement sale, que c'est pas forcement fatiguant, que c'est bien payé, que c'est numérisé, qu'il faut avoir fait des études. Le problème c'est qu'on voit des jeunes, à 25 ans, qui ne trouvent pas de travail et qu'il faut reconvertir, au lieu de former et de bien orienter dès le départ. "
Ce ne sont pas les mauvais élèves qui vont à l'usine, c'est fini ça !
Mais les centres de formation de l’industrie, manquent de candidats. On est loin de l’Allemagne qui valorise ses cursus techniques en alternance. Pourtant les salariés des usines dunkerquoises témoignent de leur quotidien, comme l’explique Jonas, dont le père travaille chez Arcelor-Mittal : " il raconte beaucoup comment ça a évolué, avec les robots et les machines. C'est plus technologique, c'est plus notre époque. Et puis c'est pas très loin et il y a pas mal d'opportunités".
Un manque d'ingénieurs
Pour autant Jonas se rêve plutôt en pilote de ligne que dans une usine. A la différence de Bérénice. L’industrie, c’est sa voie, comme son beau-père, son parrain ou son grand père : "Le fait d'aller sur des chantiers, le fait d'avoir de la planification, que ce soit toujours ordonné, mais avec toujours des aléas. C'est ça qui m'intéresse."
Au-delà d’un bac pro ou d’un BTS, sur le bassin industrialo-portuaire de Dunkerque, il y a des besoins en ingénieurs, explique Pierre-Marie Libert : "les ingénieurs ont du mal à venir travailler à Dunkerque. Donc, il faut qu'on forme sur place, pour que les gens s'enracinent."
Il y a de la place pour la matière grise, à Dunkerque.
Il y a donc le projet d'ouvrir une école d'ingénieurs à Dunkerque, sur l'énergie et l'environnement. Et pour financer cette reconversion de son industrie, plus énergétique et plus tournée vers l’environnement, le territoire répond à des appels d’offre de l’Etat ou de l’Europe. C’est le TIGA, le territoire d'innovation de grande ambition.
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