Des militants écologistes manifestent contre le projet d'extension de l'aéroport de Lesquin
Une quinzaine de représentants de diverses associations écologistes ont manifesté ce samedi après-midi devant l'aéroport de Lille-Lesquin contre le projet d'extension soumis dans une semaine à enquête publique. En cause, "un projet climaticide".
"Dans son dossier, le porteur du projet assume de faire cette extension pour continuer à faire des Lille-Lyon, des Lille-Nantes". L'ancien candidat à la mairie de Lille et actuel conseiller municipal, Stéphane Baly, fait partie des militants venus à vélo ce samedi après-midi devant l'aéroport de Lesquin. Une mobilisation comme celle-ci, il y en a eu une quinzaine toute la journée partout en France, devant les aéroports, pour dénoncer la place faite au transport aérien, à l'appel d'associations comme ANV-COP 21, Alternatiba ou encore Extinction Rebellion.
A Lesquin, la quinzaine de manifestants présents souhaitent s'opposer au projet d'extension, porté par Eiffage, prévu pour 2025 et qui va à terme doubler la superficie de l'aéroport, pour atteindre un trafic aérien deux fois plus important, en passant de deux à quatre millions de voyageurs par an d'ici 2039. Un projet "en contradiction avec les objectifs écologiques" selon Jonas Hériteau, de l'association ANV-COP 21. "Il faut stopper la croissance du trafic aérien", précise-t-il, "et donc stopper ce type de projet. Les liaisons à l'intérieur du territoire français, où il y a des lignes de train existantes, doivent être supprimés selon ces militants.
Début de l'enquête publique le 12 octobre
Contacté, le président du syndicat mixte des aéroports de Lille-Lesquin et Merville, propriétaire du site, réaffirme sa volonté de "mieux accueillir les voyageurs des Hauts-de-France", alors que Lesquin est actuellement en sous capacité par rapport à la hausse du trafic constaté ces dernières années. "Nous croyons toujours dans le transport aérien", martèle Christophe Coulon.
Les militants écologistes comptent maintenant investir le processus d'enquête publique qui doit démarrer le 12 octobre, pour se terminer début décembre.