Des pompiers de la Haute-Savoie rejoignent le mouvement de grève national
Plus d’un mois après le début de la grève des pompiers, la Haute-Savoie rejoint le mouvement national ce mercredi. Une grève suivie par 50% des effectifs selon la CFDT.

« Pompier en grève », c’est ce qu’on peut lire sur des banderoles affichées devant des centres de secours, sur des camions ou sur des pompiers eux-mêmes. « Les centres les plus actifs sont Thonon, Annemasse et Epagny » selon Jacques Donzel Gargand pompier professionnel et représentant CFDT au Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Haute-Savoie, « mais tous les centres arborent des banderoles et ont rejoint le mouvement national ».
Ce mouvement a été lancé le 26 juin dernier et jusqu’au 31 août par sept syndicats de pompiers. Ils demandent notamment plus de moyens et plus d’effectifs. « Il y a toujours plus d’interventions et toujours moins de moyens dans les casernes » déplore Jacques Donzel Gargand.
Les pompiers sont de plus en plus souvent victimes de violences
Ces syndicats demandent aussi la reconnaissance « métier dangereux » et dénoncent les violences que subissent les pompiers lors d’interventions. « J’ai des collègues qui se font insulter, molester quasiment tous les jours dans certains quartiers d’Annecy ou d’Annemasse », explique le délégué syndical CFDT. « Il y a quelques semaines dans le secteur de Bonneville un collègue a pris un coup de boule d’une personne qu’il venait sauver, donc oui, ça arrive fréquemment » regrette Jacques Donzel Gargand, même si « heureusement ce n’est jamais plus grave que ça, mais c’est quelque chose que l’on vit tous les jours ».
Concernant les effectifs, vingt pompiers ont été recrutés en Haute-Savoie en janvier mais il en faudrait vingt de plus en janvier 2020 selon la CFDT, ce qui n'est pas à l'ordre du jour. Le syndicat estime qu’il manque du personnel dans plusieurs centres de secours et que la situation ne va pas s’arranger avec les départs en retraite des prochaines années.
Les pompiers n’ont pas le droit de cesser le travail. Les grévistes sont donc en poste mais sur leur tenue ou les camions vous pouvez lire « en grève ».
