Deux raffineries bloquées, le risque de pénurie d'essence reste faible
En grève contre le projet de réforme des retraites, les raffineurs de la CGT Chimie ont mis à l'arrêt deux sites de production : le risque de pénurie d'essence est pour l'instant limité, à condition que les usagers ne cèdent pas à la panique.

Les syndicalistes de la CGT Chimie font monter leur mobilisation d'un cran face à la réforme des retraites. Deux raffineries sur les huit qui existent en France sont complètement à l'arrêt ce mardi 24 décembre : ce sont celles de Lavéra, près de Martigues dans les Bouches-du-Rhône, et de Grandpuits, en Seine-et-Marne. Dans les autres, les syndicats se contentent pour l'instant de perturber la production et les livraisons de carburant. La CGT prévoit une baisse de 20% de la production dans les prochains jours.
Mais pas de panique pour les usagers : il n'est surtout pas nécessaire de se précipiter dès ce matin sur les stations-service, le risque de pénurie d'essence est faible pour l'instant. Il existe des stocks en France pour une dizaine de jours, sans compter les surplus de nos voisins européens qu'il sera toujours temps de faire venir si nécessaire.
Des difficultés dans le Var et les Bouches-du-Rhône
Dans la pratique, vous pourrez rencontrer des difficultés dans certaines stations d'essence dans le Var et les Bouches-du-Rhône, où plusieurs d'entre elles sont à sec. Mais il faudrait que le mouvement dure pour que le pays se retrouve en panne sèche. "Il n'y a pas de pénurie", assure-t-on par exemple à la préfecture des Bouches-du-Rhône et à la préfecture du Var. En revanche, la situation pourrait s'aggraver si beaucoup de Français faisaient le plein de manière préventive en même temps. Mieux vaut donc éviter de se ruer dans les stations-services.