Dijon : les sages-femmes manifestent devant la préfecture
Les sages-femmes de Côte-d'Or étaient appelées à se rassembler devant la préfecture ce lundi 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Elles demandent notamment des effectifs supplémentaires et le maintien des maternités de proximité en Côte-d'Or.
Le 8 mars c’est une journée de lutte et de mobilisation pour gagner des droits pour les femmes. Dans son communiqué en appelant à manifester, la CGT de Côte-d'Or donnait déjà le ton. Pour le syndicat, c’est indispensable parce que l’égalité, "on en est très loin, notamment au travail". Un appel entendu par une cinquantaine de personnes à Dijon.
Le code "rouge" activé par les sages-femmes de Côte-d'Or
Le "Code rouge" dans le milieu médical signifie qu'il y a danger. Et pour les sages-femmes de Côte-d'Or, c'est le cas aujourd'hui. Elles dénoncent aussi un salaire nettement insuffisant même si la profession a bénéficier du coup de pouce du Ségur de la Santé. Mais le salaire de base s'élève à 1.800 euros net par mois malgré cinq années d'étude. Les heures de nuit sont très peu payées. Seulement un euros de plus par heure, et parmi les manifestantes de la journée, l'un d'elles venait d'en effectuer douze d'affilée.
De nombreuses revendications pour les sages-femmes de Côte-d'Or
Ce 8 mars 2021, les Sages-Femmes se mobilisaient pour que les femmes puissent donner la vie en toute sécurité et dans la bienveillance. Mais cela passe pour elles par plusieurs revendications :
- Des effectifs nécessaires pour un accompagnement des patientes, des nouveau-nés et des couples personnalisé et bienveillant pour une naissance respectée.
- Elles demandent pour ce faire la pérennisation des postes temporaires et une véritable politique de titularisation dans les maternités hospitalières et de CDI dans les maternités privées, pour atteindre « une femme, une sage-femme ».
- Une rémunération à la hauteur de leurs responsabilités et de leur statut médical, quelque soit le mode d’exercice ainsi que la reconnaissance de la pénibilité de leur travail (revalorisation du travail de de nuit, prime des urgences,...)
- De maintenir, favoriser et promouvoir les maternités de proximité pour une prise en charge de la périnatalité adaptée aux attentes de la population et plus globalement de stopper les fermetures de lits dans toutes les maternités.