Dijon : mobilisation des archéologues de l'Inrap, "on est les moins bien payés de la fonction publique d'État"
A l'appel de plusieurs syndicats, une trentaine d'archéologues de l'Inrap se sont mobilisés ce vendredi après-midi pour réclamer une revalorisation de salaires. Ils s'inquiètent aussi de l'avenir de leur métier, avec de nombreux départs en retraite programmés mais sans annonces d'embauches.
Ils ont choisi de poser à côté du grand sapin de Noël, place de la Libération à Dijon car "ils ont les boules!" Mécontents d'être selon leur syndicat, "les moins bien payés du Ministère de la Culture". C'est d'ailleurs pour ça, que certains arborent un masque à l'effigie de Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture. Les archéologues de l'Institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap), se sont rassemblés ce vendredi 4 décembre 2020, place de la Libération à Dijon, à l'appel de la CGT, SUD et CNT
Absence de revalorisations, et inquiétudes pour l'avenir du métier
Au cœur de cette mobilisation, la question des salaires. "Après un bac +5 les débutants commencent au SMIC pour espérer toucher, après 15 ans d'ancienneté, 1780 euros" explique ce manifestant. "Et les conditions, explique ce chef de chantier, ne sont pas toujours de tout repos, avec des équipes à diriger avec des conditions météo pas toujours faciles."
Les manifestants voudraient donc un rattrapage de salaire de 500 euros sur le salaire de départ. Autre inquiétude, le renouvellement du métier. Selon le syndicat, "d'ici 2032, 800 départs en retraite sont attendus mais pas d'embauches en CDI". La région Bourgogne-Franche-Comté compte 110 agents de l'Inrap, dont une soixantaine en Côte-d'Or.