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VIDÉO - Dordogne : 2018 devrait être un très bon millésime pour le Monbazillac
Après une année 2017 marquée par une baisse des rendements en raison du gel tardif, 2018 s'annonce comme un bon millésime pour le Monbazillac. Les vendanges de la plus grande appellation de liquoreux au monde (en terme de production) devraient s'achever avant la mi-novembre.

Comme le veut la tradition, la récolte des liquoreux ferme le bal des vendanges dans le Bergeracois. Si tout va bien, les derniers coups de sécateurs seront donnés avant la mi-novembre. Et la bonne nouvelle, c'est qu'après une année 2017 marquée par le gel tardif qui avait touché 50% de l'appellation, 2018 s'annonce sous les meilleurs auspices.
Le botrytis cinerea au rendez-vous
"La vendange est plutôt belle cette année", explique Didier Alem, qui gère avec son épouse 26 hectares de vignes à Rouffignac-de-Sigoulès. "Et pourtant cela a mis du temps à se décanter" ajoute-t-il. Les conditions climatiques, avec la sécheresse de l'été avaient bloqué le développement du botrytris cinerea, le champignon qui permet de consommer l'eau contenue dans le grain de raisin et de ne laisser que la pulpe concentrée en sucre. "Le brouillard est arrivé très tard cette année" précise Sylvie Alem, présidente de la cave coopérative de Monbazillac. "Il n'y en pas eu en septembre, très peu en octobre, on pouvait presque vendanger en tongs, il n'y avait pas de rosée. Il nous manquait cette humidité pour que le botrytis s'installe. L'humidité est finalement arrivée vers le 15 octobre, et puis il a plu l'équivalent de 35 mm un dimanche, l'eau s'est complètement infiltrée dans le sol, mais cela a permis de relancer le champignon au bon moment".
Des vendanges en pointillés
Les vendanges 2018 ne sont pas pour autant les plus simples. "L'année dernière tout avait été vendangé en 12 jours, sans interruption", se souvient Sylvie Alem, "parce que tout était pourri pareil, tout était botrytisé, et on a pu tout ramasser presque sans vraiment trier. Alors que cette année, nous avons vendangé trois jours, puis deux jours, puis quatre jours, et cela ne fait que deux semaines que l'on fait une semaine complète". Des efforts qui devraient payer. "2018 sera un très très bon millésime" se réjouit à l'avance Sylvie Alem. "2018 me fait un peu penser à 2011. Nous sommes en train de boire les vins de 2011, et ils sont excellents!"