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Dordogne : les cheminots de Chamiers s'inquiètent des annonces faites par la SNCF
Le syndicat CGT des cheminots SNCF de Chamiers, près de Périgueux en Dordogne, s'inquiète des annonces faites par la direction de la SNCF. Soixante-dix-sept cheminots travaillent sur ce site où sont fabriquées les voies d'aiguillage.

Cinq jours après la mobilisation de 230 cheminots des ateliers du Toulon à Périgueux, contre notamment la suppression de cinquante postes annoncés sur leur site, la CGT des cheminots de Chamiers, dénonce certaines annonces qu'ils ont du mal à digérer.
Ils ont d'ailleurs débrayé pendant une heure ce mardi matin, de 7h30 à 8h30, pour dénoncer leurs conditions de travail. 46% des cheminots ont suivi le mouvement lancé par la CGT.
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Importante charge de travail
Le problème sur le site de Chamiers, ce n'est pas la suppression de poste. "C'est acté pour l'année 2017, nous sommes 77 cheminots sur le site, soit trois de plus que l'année dernière", confie Jérôme Jean, le secrétaire général CGT des cheminots à Périgueux. Du travail, il y a en a, "enfin jusqu'en 2020."
Mais les trois cheminots en plus cette année ne font que masquer l'importante charge de travail. "La charge est beaucoup plus importante qu'avant et la productivité de plus en plus élevée", précise-t-il. Une augmentation de la charge de travail qui s'explique par les accidents ferroviaires. "Suite à ces accidents, la SNCF et l'Etat ont pris des décisions qui allaient dans le sens de l'entretien du réseau secondaire."
Etant donné que les cheminots de Chamiers participent à la construction des voies d'aiguillage du réseau secondaire partout en France, ils ont dû encaisser une charge de travail plus importante. Ils estiment qu'ils devraient être "au moins 85 et non pas 77", pour faire face au travail à réaliser.
Aujourd'hui, on a une vision jusqu'à 2020... On est juste sur des hausses de charges liées à des accidents mortels
— Jérôme Jean, secrétaire général CGT cheminots
Disparition annoncée du cabinet médical
Au-delà du travail, ce qui inquiètent particulièrement les cheminots de Chamiers et la CGT, ce sont les annonces faites par la direction de la SNCF et qui revient en quelque sorte à une perte de leurs avantages. "Jusqu'à y'a dix ans, on avait la médecine de soin et la médecine du travail sur le site", raconte Jérôme Jean. "Mais depuis la séparation des ateliers de Chamiers avec ceux de Périgueux et Saintes, il ne nous restait plus que la médecine du travail."
Un poste que voudrait aujourd'hui supprimer la direction : "Elle se sert d'un départ en retraite pour nous supprimer la médecine du travail sur site", ce qui ne convainc pas les cheminots. "Les produits que l'on manipule nous demande aussi de faire des visites médicales et d'avoir un suivi." Si la suppression du cabinet médical était actée, les cheminots devraient ainsi se rendre au cabinet médical des ateliers du Toulon à Périgueux.
C'est une casse des conditions de travail, par le biais de la suppression du cabinet médical
— Jérôme Jean, secrétaire général CGT cheminots
La CGT s'inquiète également de la mise en vente "des bijoux de famille de la SNCF", à savoir les logements de l'entreprise, où vivent encore des cheminots ou des cheminots retraités. "On a reçu un courrier qui nous dit que le parc immobilier doit être vendu", explique Jean-Jacques, retraité de la SNCF. "Ce qui nous arrangerait, c'est qu'un bailleur rachète ces logements qu'on puisse continuer à être locataire."
La direction de la SNCF devrait les contacter par courrier recommandé dans quelques temps pour les informer sur la vente des logements à Chamiers et Périgueux. Contactée par France Bleu Périgord, elle n'a pour l'instant pas réagi à ces annonces.
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