Drôme : les stations de ski veulent une dérogation pour ouvrir à Noël
Le département de la Drôme demande une dérogation au préfet pour ouvrir les stations pour les vacances de Noël. Après une très mauvaise saison 2019-2020, l'objectif est de ne pas rater le début de saison s'il y a de la neige.
L'annonce du président de la République mardi soir de ne pas autoriser l'ouverture des stations de ski pour les vacances de Noël n'a pas choqué que dans les grandes stations des Alpes. C'est aussi une très mauvaise nouvelle pour les petites stations de la Drôme sur le Vercors et à Lus-la-Jarjatte. L'hiver dernier a été catastrophique faute de neige, avec 35% seulement du chiffre d'affaires habituel. Alors le président de l'Epic qui gère les stations, Christian Morin, va demander une dérogation au préfet de la Drôme.
"Les gens auront envie de prendre l'air à la montagne à la sortie du confinement. On veut pouvoir les accueillir !". Lui considère que la situation de la montagne drômoise est très différentes des grandes stations en Isère, en Savoie ou en Haute-Savoie. "Ici, on n'a pas leur affluence. On n'a même pas de télécabine. Juste des champs de neige pour se faire plaisir. Et puis, on a beaucoup de ski nordique, c'est plus de 50% de la fréquentation. C'est plus sûr de leur damer des pistes."
17% du chiffre d'affaires quand il y a de la neige à Noël
Pour l'instant, il n'y a pas de neige dans les stations de la Drôme. La situation peut changer d'ici aux vacances de Noël. Décembre représente 4% du chiffre d'affaires quand il n'y a pas de neige, 17% du chiffre de la saison quand le ski est possible. "Rater décembre, ce n'est pas rater la saison. Mais c'est important pour toute l'économie du plateau. On est sur des questions d'aménagement du territoire !" dit encore Christian Morin. Les stations de la Drôme font travailler chaque hiver une centaine de saisonniers, majoritairement des locaux qui ont une double activité (forestiers, conducteurs de travaux publics, agriculteurs le reste de l'année). Le département leur assurera quand même le contrat de base, une embauche sur sept semaines minimum
En Ardèche, le syndicat de la montagne ardéchoise attend d'y voir plus clair avant de se décider pour ses saisonniers. Il peut y en avoir jusqu'à une vingtaine à la Croix de Bauzon les bonnes années. L'hiver dernier, faute de neige, il n'y avait eu aucun recrutement.