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Du bénévolat en contrepartie des aides sociales ?

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Les aides sociales, un droit. Mais aussi un devoir ? Le gouvernement planche sur une idée déjà évoquée par le passé : demander des contreparties aux Français qui touchent des allocations, en particulier du bénévolat.

Une agence de la CAF (Caisse d'allocations familiales) à Marseille (13002)
Une agence de la CAF (Caisse d'allocations familiales) à Marseille (13002) © Radio France - Tony Selliez

Faut-il des contreparties au versement des aides sociales ? Proposer par exemple aux bénéficiaires du bénévolat dans une association sur la base du volontariat pour un retour vers l'emploi ou une activité ? L'idée fait à nouveau son chemin au gouvernement. Le Premier ministre Édouard Philippe a défendu la semaine dernière sa proposition controversée de renforcer les "contreparties" aux aides sociales, malgré des remous dans la majorité LREM et des attaques à gauche.  "Il n'est pas scandaleux, je le dis comme je le pense, de poser la question des droits et des devoirs", a-t-il affirmé.   

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Le Président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a proposé de tester un tel dispositif dans sa région. Il a notamment déclaré au Progrès : "Depuis huit ans, je me bats pour que des heures de travaux d'intérêt général (TIG) soient réalisées en contrepartie du RSA. Ça me fait sourire que le Premier ministre ait repris" cette position.

Dans les Bouches-du-Rhône, Pierre Dharréville le député communiste de Martigues est au contraire vent debout contre cette idée : pour lui cela revient à "rendre les victimes coupables".

"Il ne faut pas rendre coupable les victimes. On veut laisser à penser que le chômeur est responsable du chômage, que celui qui a faim est responsable de la faim, et celui qui est dans la misère est responsable de la misère ; c'est ça la logique. C'est profondément révoltant. Les causes profondes de ces situations, ce sont les causes sociales, les causes économiques, et il faut au contraire agir sur les causes plutôt que de stigmatiser celles et ceux qui sont en difficulté", Pierre Dharréville, député communiste des Bouches-du-Rhône (13e circonscription)

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