"Emmanuel Macron, ne nous oubliez pas !", l'appel du Chef tourangeau Cyril Plateau
Si Emmanuel Macron devrait annoncer ce mardi un premier assouplissement au confinement, le secteur de la restauration ne voit toujours pas le bout du tunnel. Bars et restaurants pourraient ne pas rouvrir avant l'année prochaine. Face aux pertes qui s'accumulent, c'est leur survie qui se joue.
Pour en parler, Cyril Plateau, chef du restaurant La Liodière à Joué-lès-Tours et président de l'association Touraine Gourmande en Val de Loire était l'invité ce lundi matin sur France Bleu Touraine. Ce confinement sans fin pour les restaurants est très difficile à vivre :
"Chaque matin, on se lève mais on n'a pas trop d'objectifs. On ne sait pas où on va et pour nous c'est hyper compliqué.
_Pour Noel on n'y croit plus_. Et puis les commercialisations des fêtes de fin d'année, ça ne se fait pas à la dernière minute.
En attendant, on gère nos établissements avec des bouts de ficelle. On fait de la vente à emporter. C'est pas si mal mais cela reste une rustine. On arrive à payer les échéances de prêt bancaires, les charges. On paye les quelques heures des cuisiniers que je fais revenir. Mais derrière, l'entreprise ne génère pas de trésorerie et _on ne se sort pas de salaire mon épouse et moi_. Donc, ça ne va pas pouvoir durer comme ça très très longtemps."
Plus de 250 000 euros de manque à gagner estimé
"Au printemps, c'est 140 000 euros de manque à gagner. Et si on fait pas décembre, c'est un mois où on fait 100 000 euros de chiffre d'affaires qui s'envole. C'est notre plus gros mois de l'année. C'est ce qui nous permet de passer sereinement les mois d'hiver de janvier à la mi-mars qui correspondent à une période un peu plus creuse. Donc, si on ne fait pas décembre..."
Dans la restauration, une entreprise sur deux pourrait fermer selon une étude du cabinet spécialisé Gira
"On a de grosses charges parce qu'on a fait de gros travaux il y a trois ans pour remettre l'établissement aux normes et ainsi de suite.. Aujourd'hui on se bat pour que ce ne soit pas nous demain qui y passions".