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Emploi : à La Rochelle, les restaurateurs recherchent des saisonniers qualifiés
La saison touriste a déjà bien démarré à La Rochelle et en Charente-Maritime. Les vacanciers sont présents et les restaurants tournent bien. Cependant, les restaurateurs font face à un problème de recrutement et de main d'œuvre qualifiée, en cuisine ou pour le service.

Les restaurateurs de Charente-Maritime ont du mal à recruter. Ils cherchent des profils spécifiques de saisonniers, des personnes déjà du métier et avec des compétences précise dans la restauration : chef de rang en salle ou chef de partie en cuisine. Les chefs d'entreprises reçoivent pourtant beaucoup de CV, notamment d'étudiants. Ils ne peuvent pas les embaucher, car ces jeunes manquent d'expérience et de qualification. Quant à les former, selon eux, la saison est maintenant trop lancée et les restaurateurs manquent de temps.
À La Rochelle, cours de Dames, plusieurs restaurants cherchent à étoffer leurs équipes notamment pour le service à table ou en cuisine, mais ils ne trouvent pas de réponse à leurs offres d'emploi. "Le démarrage [de la saison] a pris un petit peu d'ampleur donc on a recruté. On n'a pas trouvé. Du coup, on n'a pas de personnel qualifié, mis à part notre équipe à l'année qui est quand même importante heureusement", estime Séverine Lenot, la patronne du Bateau ivre.
Des conséquences sur la qualité du service
Selon elle, cette pénurie de main d'œuvre qualifiée a pourtant de véritables répercussions dans son restaurant, notamment sur le service. "Le client aime quand même le professionnalisme et ça fait peur. On est là, nous les anciens, les pros, mais bon, c'est fatiguant parce qu'on est obligé de faire attention à tout. Comment tenir une carafe d'eau, on ne la tient pas par le goulot, les verres on les tient par le pied... Tout ça. Si on ne fait pas attention, des fois il y a des choses qui ne sont pas jolies", assure Séverine Lenot. La réputation d'un restaurant peut en prendre un coup.
Pour Stéphanie Leclerre, la présidente de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) dans le département, il y a pourtant des personnes disponibles et qualifiées, notamment à Pôle emploi. Quand elle les contacte, elle a deux cas de figures : "Les personnes qui ne répondent pas, pourtant elles sont inscrites sur Pôle Emploi, ou les personnes qui vous répondent comme quoi elles sont déjà en poste. Mais elles sont quand même inscrite encore à Pôle Emploi donc c'est un peu incompréhensible", regrette-t-elle.
Je pense que c'est un métier qui se perd. - Séverine Lenot, patronne du Bateau Ivre.
Les causes de cette pénurie sont multiples pour Séverine Lenot. "Je pense que c'est un métier qui se perd", explique-t-elle. Et de poursuivre : "C'est un métier ou moi, j'entends régulièrement 'je suis au chômage, je reste au chômage'. En plus, la loi qui devait passer sur le chômage, qui augmentait le temps de travail, qui faisait que les gens étaient obligés de travailler six mois n'est pas passée. Tout le monde a eu le chômage de reporté et je pense que cette année, les gens préfèrent rester au chômage que travailler."
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