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Emploi : les grandes surfaces d'Indre-et-Loire s'arrachent les charcutiers-bouchers
Alors que le chômage a baissé de 1% en Indre-et-Loire en 2017, des secteurs peinent toujours à recruter, c'est le cas des bouchers-charcutiers. En Indre-et-Loire, les grandes surfaces ont d'ailleurs recours à des cabinets privés pour débaucher les bouchers.

C'est un secteur en tension, qui ne connaît pas la crise. Les métiers de charcutier et de boucher séduisent peu et pourtant, les opportunités d'emploi sont nombreuses. Depuis plusieurs années, le recrutement d'ouvriers qualifiés est un vrai casse tête pour les entreprises. Il n'y a qu'à regarder sur le site de pôle emploi, le nombre d'annonces de postes de charcutier ou de boucher. On en recherche une quarantaine sur le département, c'est dire l'ampleur des besoins. Bruno Goulay est le président de la Fédération des charcutiers traiteurs en Indre-et-Loire. Il confirme qu'il a beaucoup de collègues qui appellent la Fédération car ils recherchent désespérément des ouvriers qualifiés. Mais le métier souffre encore d'une mauvaise image alors qu'on commence à 5h ou 6h du matin. Les bouchers sont désormais aux 35 heures et ne travaillent pas le week-end.
Des bouchers débauchés directement sur leur lieu de travail
Même si le métier est moins dur qu'avant, les vocations restent peu nombreuses, d'où une concurrence féroce entre recruteurs, notamment dans la grande distribution . A entendre Sébastien Toulier, le directeur du Auchan de Saint-Cyr-sur-Loire c'est même une véritable guerre de la débauche. Il y a des cabinets qui sont mandatés par la grande distribution pour chasser les bouchers. Vous avez aussi des bouchers qui sont directement démarchés sur leur lieu de travail. On leur demande si ils sont satisfaits de leur travail, de leur rémunération. C'est connu. Et cela ne fait pas forcément plaisir aux artisans-bouchers. A Auchan Saint-Cyr, le directeur est depuis des mois à la recherche d'un sixième boucher. Il a de grandes difficultés à recruter, et c'est un problème national. Dès que j'ai un boucher-malade, ça provoque de gros trous dans la raquette. C'est une filière qui a été délaissée et qui véhicule une mauvaise image dans l'inconscient collectif ; le sang, les couteaux, la mort, la viande froide. Ça n'attire pas les foules. Chaque année, seulement une vingtaine d'apprentis sortent du campus des métiers de Joué-les-Tours. Tous pourtant sont assurés de trouver immédiatement un emploi. On a besoin de main d'oeuvre qualifiée pour répondre à la demande, et pour reprendre nos entreprises. C'est pourtant un métier très bien payé, connu et reconnu explique Bruno Goulay.
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