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En Aveyron, au moins 200 emplois menacés à la SAM de Decazeville

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Les salariés sont en grève depuis lundi matin, et bloquent l'entrée du site. Même s'il n'y a aucune communication officielle, tout laisse à pense que la moitié des effectifs de l'usine sera supprimée.

A l'entrée de l'usine SAM de Decazeville, le 1er mai 2017.
A l'entrée de l'usine SAM de Decazeville, le 1er mai 2017. © Maxppp - PHOTOPQR/LA DEPECHE DU MIDI

Les 420 salariés CDI de la SAM de Viviez sont en grève illimitée depuis lundi matin. Ils bloquent l'entrée du site, car ils s'attendent à un plan social sévère, qui n'a rien d'officiel pour l'instant. Tout laisse à penser cependant que 200 à 250 postes seraient supprimés au sein de l'entreprise.

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La Société Aveyronnaise de Métallurgie, rachetée par les Chinois de JinJiang en 2017, fabrique des pièces automobiles, notamment pour le constructeur Renault. C'est le premier employeur du bassin de Decazeville, et autant dire que ce possible plan social aurait un lourd impact sur tout le territoire.

"C'est un coup de massue sur la tête" - un délégué CGT

"C'est un coup de massue sur la tête" juge Sébastien Lallier, le délégué CGT à la SAM. "250 licenciements, ça engendrera de grosses difficultés pour d'autres entreprises et d'autres familles du bassin" insiste le représentant du personnel. Il faut dire que le Bassin de Decazeville est déjà bien sinistré, et en a connu des fermetures d'usines par le passé.

Mais pour l'instant, c'est flou. Le chiffre de 250 a été donné lors d'un CSE d'une autre filiale du groupe, mais pas dans le CSE de la SAM. Le DRH a confirmé un plan social par téléphone à Sébastien Lalier, mais rien d'officiel, rien d'écrit.

Une table ronde jeudi pour la SAM et la Bosch

200 emplois ou plus, c'est la moitié de l'effectif, et la CGT estime qu'il serait difficile de continuer à faire tourner l'usine dans ces conditions. En face, la direction ne confirme pas ce chiffre, et surtout elle justifie du bout des lèvres ces difficultés par les baisses de commandes de Renault, le principal client. Mais les syndicats disent n'avoir aucune information depuis des mois lors des réunions avec la direction. Ni sur la trésorerie, ni sur le carnet de commandes. La SAM en tout cas tournait déjà au ralenti depuis la rentrée, avec deux jours par semaine de chômage technique.

La grève doit se poursuivre ce mercredi, les salariés l'ont décidé en assemblée générale mercredi à la mi-journée. Une table ronde pourrait avoir lieu jeudi avec les constructeurs automobiles et les services de l'Etat, pour évoquer le cas de la SAM à Viviez, mais aussi la Bosch à Rodez, elle aussi en souffrance.

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