EN IMAGES - Au cœur de l'aéroport de Châteauroux avec France Bleu Berry
L'aéroport de Châteauroux a accueilli France Bleu Berry pour une matinale spéciale ce mercredi 14 octobre. Ses missions, ses enjeux pour l'avenir, son poids économique sur le territoire, l'impact de la crise sanitaire, une plongée au cœur cet équipement, propriété de la région Centre-Val de Loire.
C'est un équipement majeur de l'activité économique de la Métropole de Châteauroux. L'aéroport Marcel Dassault a ouvert ce mercredi matin ses portes aux équipes de France Bleu Berry. Objet de toutes les attentions, il attire les regards sur les réseaux sociaux quand il publie les moindres images d'avions, il attire aussi les foules au moindre atterrissage de gros porteur ou lors de visites comme cet été. Quelles sont ses perspectives économiques? comment sort-il de la crise sanitaire alors qu'on annonce une deuxième vague? L'année 2020 a-t-elle modifié son modèle économique? Combien de temps vont encore rester les 50 avions stationnés sur le tarmac depuis le printemps? Immersion au cœur de l'aéroport Marcel Dassault de Châteauroux.
Didier Lefresne, le directeur de l'aéroport de Châteauroux, invité de France Bleu Berry
Voir les avions s'entraîner, décoller, atterrir, on ne s'en lasse jamais - Bertrand Tillier, l'un des dix avitailleurs de l'aéroport Marcel Dassault
Derrière l'atterrissage des avions se cachent de nombreux hommes et femmes. Sans eux, il n'y aurait aucune activité aéroportuaire. Ils travaillent au gré des rotations des appareils, de jour comme de nuit, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il gèle.
Une piste de 3.500m de long, 25 hectares dédiés au stationnement des avions pendant la crise du coronavirus, l'environnement a convaincu de nombreuses compagnies de venir "confiner" leurs avions le temps que le trafic commercial reprenne. Les avions les plus emblématiques, ce sont évidemment les 10 Airbus A380 arrivés au printemps. Le 11e est reparti il y a quelques jours à Londres pour de grosses opérations de maintenance.
Un peu d'histoire
L'aéroport de Châteauroux a été créé en 1915, pendant la première Guerre mondiale, sur le site de la Martinerie, où est installée une école d'aviation militaire. Mais c'est après la deuxième Guerre mondiale, en 1945, que l'aéroport acquière son histoire particulière, en devant à nouveau une école de pilotage, puis, à la faveur de l'OTAN, une base américaine de l'US Air Force. En 1952, la piste hors-norme pour l'époque est construite sur la commune de Déols. 7.000 familles américaines viennent s'installer sur et autour de la base aérienne. En 1966, Charles De Gaulle décide de se désengager de l'OTAN ce qui entraîne un an plus tard le départ des américains, avec les inquiétudes sur l'avenir économique de Châteauroux et des environs. En 1973, les autorités locales décident de relancer l'équipement. Le 25 janvier 1994 l’Aéroport de Châteauroux-Déols est baptisé Aéroport Marcel Dassault. En 1995, la piste est rallongée vers le nord. Sa longueur est portée à 3.500 mètres. En 2007, l'aéroport est rétrocédé à la région Centre-Val de Loire par l'Etat.
La sous-traitance, maillon essentiel sur l'aéroport Marcel Dassault
Bien plus que le trafic passagers, d'autant que 80% du trafic mondial est à l'arrêt avec la crise sanitaire, c'est l'activité de maintenance et de stockage des avions qui fait vivre l'aéroport Marcel Dassault. Vallair est l'une des sociétés qui occupent ce créneau. Elle emploie une trentaine de personnes, pour assurer la maintenance et l'entretien des avions stationnés sur Châteauroux.
"Nous continuons à avancer dans la multiactivité" défend d'ailleurs Dominique Roulet, le président de l'aéroport de Châteauroux-Centre, avec le fret, la maintenance, des ateliers peintures, du démantèlement, et du transport de passagers. Il assure que le transport de passagers n'est pas négligé mais ce secteur coûte "aux collectivités et aux concitoyens". Actuellement, il n'y a pas de vols passagers à cause de la crise sanitaire, mais il assure ne "pas renoncer" à deux destinations, Nice et Londres. La difficulté selon Dominique Roulet est de trouver une compagnie qui propose ces liaisons avec des avions de 40 à 50 places, car "nous sommes sur un territoire qui n'est pas vraiment densifié en terme de population".
Des travaux en cours
Le président de l'aéroport a précisé le calendrier des travaux en cours sur Marcel Dassault. Le hangar gigantesque de 8.500 m² sera finalement livré mi-juillet, avec donc six mois de retard pour cause de Covid-19. Il coûte 18 millions d'euros, ce à quoi s'ajoute quatre millions d'euros pour la future tour de contrôle, le tout financé par l'Etat et la région Centre-Val de Loire, qui "profite à l'économie locale" précise Dominique Roulet.
Au cour de la matinale spéciale de France Bleu Berry à l'aéroport de Châteauroux, un vol d'initiation était à gagner. Ce vol sera effectué avec Jean Guérin, pilote-instructeur à l'aéroclub de Châteauroux.