EN IMAGES - Le monde de la culture fait le show à Brest
Des intermittents du spectacle ont organisé une action spectaculaire vendredi après-midi à Brest, comme dans 35 villes. Des techniciens ont tapé en rythme sur 80 flight cases installés place de la Liberté pour mieux faire entendre leurs revendications, et celle d'autres professions mobilisées.
C'est une action qui restera dans les mémoires. Le collectif d'artistes et techniciens qui occupe le Quartz de Brest depuis le 11 mars a mis les grands moyens pour exprimer les revendications des intermittents du spectacle et des travailleurs précaires de la culture. Autour de 80 flight cases, ces caisses roulantes qui transportent instruments et matériels pendant les tournées, autant de techniciens le poing levé pour défendre leurs métiers sacrifiés par une crise sanitaire qui n'en finit pas.
Nous sommes essentiels !
Plusieurs collectifs interprofessionnels, se reconnaissant dans le mouvement du Quartz Occupé, ont pu prendre la parole dans un esprit de convergence des luttes. Sur l'estrade installée au milieu de la place, des représentants de l'hôpital, du corps enseignant, ou des cheminots (entre autres) et bien sûr des intermittents se sont succédé pour exprimer leurs revendications ponctuées d'un "Nous sommes essentiels !" repris par la foule. Parmi les messages, on notera les appels à défendre le service public et à supprimer la réforme de l'assurance chômage.
Cet événement intitulé "Flight Case Tour" se déroulait simultanément dans 36 villes françaises. A Brest, plusieurs artistes étaient présents : le chanteur Christophe Miossec, et des représentants des groupes finistériens Red Cardell, Matmatah, ou Merzhin.
Les organisateurs avaient gardé le meilleur pour la fin : peu après 17h, des danseurs vêtus de blanc, des échassiers, et un cracheur de feu sont venus se mêler aux manifestants, musique métal à fond, dans la fumée des fumigènes. Un joyeux bazar sous les yeux ébahis de centaines de Brestois.