EN IMAGES - Les cheminots grévistes fêtent Noël sur le parvis de la gare des Aubrais
Au 19ème jour de grève contre la réforme des retraites, les cheminots d'Orléans se sont rassemblés ce lundi midi pour un repas de Noël, dans la joie et la bonne humeur, sur le parvis de la gare des Aubrais.

C'est Noël avant l'heure pour la CGT cheminot d'Orléans. Pas de trêve prévue pendant les fêtes, mais un repas en plein air sur le parvis de la gare des Aubrais. Environ 80 employés de la SNCF ont réveillonné ce lundi midi, au 19ème jour de la grève reconductible contre la réforme de retraites. Pour ce déjeuner, ils ont installé une douzaine de tables dehors, sans oublier d'accrocher de nombreuses banderoles revendicatives.

Vin chaud dans une main, drapeau CGT dans l'autre, les grévistes allient l'utile à l'agréable. Ils attendent patiemment de déguster le repas concocté par Alain. Au menu ce lundi : "rougail saucisse avec du riz, du fromage et une part de bûche de Noël !", s'exclame le cheminot retraité.

Fier de ses créations, Alain précise qu'il ne faut débourser "que cinq euros" pour ce repas. Cinq euros, c'est la somme minimum, mais chacun donne ce qu'il veut. Le surplus ira dans la cagnotte de la CGT puis distribué entre les grévistes les plus défavorisés, assure Marion Gazeaux, secrétaire de la CGT Cheminots d'Orléans.
Cela permet d'adoucir les grandes difficultés de certains grévistes, ceux qui ont des enfants en bas âge, les mamans isolées. Il y a aussi des couples de cheminots, alors quinze jours de grève autant dire que ça fait un salaire de moins.
Elle sait d'avance que "les mois de janvier et de février seront compliqués financièrement", d'où l'intérêt, selon elle, d'organiser ce genre d'événements festifs et conviviaux.

Les cheminots ont également besoin de "décompresser", d'après la secrétaire de la CGT Cheminots d'Orléans.
Etre en grève est un travail à plein temps, c'est épuisant physiquement et psychologiquement.

Pour ce moment de détente pendant la grève, il fallait venir déguisés. L'invitation précisait "Tenue de fête exigée", et certains ont vraiment joué le jeu.

A 65 ans, Dany est venu du Loir-et-Cher, costume de Père Noël dans le coffre, pour apporter son soutien aux grévistes. Et il n'est pas le seul. Des enseignants et des infirmiers sont venus déjeuner avec les cheminots, comme Patricia.
C'est grâce à eux si aujourd'hui on peut poursuivre notre grève. Aujourd'hui, ils défendent les droits de tout le monde, qu'on travaille dans le privé ou dans le public, il ne faut pas l'oublier.
Comme la majorité des personnes venues en soutien, elle promet de faire un chèque à la CGT Cheminots d'Orléans, pour qu'ils puissent poursuivre leur grève. Ils ont d'ores et déjà annoncé qu'ils poursuivront leur action "au moins jusqu'au vendredi 27 décembre", avant de rejoindre la mobilisation prévue le 28 décembre à Orléans.