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En moyenne, le rendement des moissons en Touraine 15% plus faible qu'une année normale
Avec une quinzaine de jours d'avance, les moissons se terminent en Touraine. Le constat est sans appel, elles sont moins bonnes que d'habitude. Les agriculteurs enregistrent 10 à 15% de pertes.

Derniers tours de pistes pour les moissonneuses batteuses ! Les moissons se terminent déjà. Elles étaient largement en avance cette année, d'environ deux semaines. Encore quelques jours, et toutes les récoltes de blé, de colza, d'orge et de lin trouveront leur place dans les silos et les granges de Touraine. Le bilan est mitigé pour les exploitants tourangeaux. Selon la FNSEA, les agriculteurs enregistrent une perte de rendement d'en moyenne 15% par rapport à une année normale.
Après une année 2019, assez exceptionnelle en Touraine, la météo a joué un bien mauvais tour, avec "des conditions très humides à l'automne, des conditions sèches et de fortes températures au printemps" explique Eric Dutel, agriculteur installé à Neuvy-le-Roi. "La plante a toujours subi des stress" A cela, il faut ajouter également des pucerons, qui ont transmis des viroses aux plans (la législation de plus en plus exigeante limite l'usage de produits chimiques). Dans son hangar de stockage, là où d'habitude "le blé vient jusqu'à l'extérieur du bâtiment, on se rend compte qu'on est à sept ou huit mètres à l'intérieur."
10 à 15% de pertes, pour cet agriculteur, c'est l'équivalent de 150 à 200 euros de moins par hectare. "Au final ce sera une baisse de revenus. Malheureusement j'ai certains de collègues où la baisse est beaucoup plus importante, de 40 à 50% de baisse de rendements. Ce sera très difficile pour ces exploitations là. Il faut malheureusement espérer que d'autres pays fassent de mauvaises récoltes, pour espérer que le prix soit tiré vers le haut. On sait que le prix du blé ne se fixe pas par rapport à la production française : on est sur des cours mondiaux et il faut une production très faible au niveau mondial pour tirer les prix. "
Quelles conséquences ?
Dans une exploitation voisine, à quelques kilomètres, le constat est similaire avec 15 à 20%, soit 100 tonnes de moins que prévu, ce qui représente 18.000 euros pour Cyril Brutout. Lui prédit des conséquences à venir pour l'ensemble de la filière. "Coopératives et négociants seront forcément impactés car la collecte est moins importante. Nos marchands de matériel agricole en pâtissent forcément. Il y a moins d'investissement, il y a moins d'activité, il y a moins d'argent qui rentre. C'est obligatoire, c'est l'effet domino."
L'agriculteur espère désormais que les cultures de sorgho, de millet et de maïs, qui seront récoltées en octobre, puissent rattraper au moins en partie ces pertes. Il faudrait pour cela que le temps sec ne dure pas trop, dans les semaines à venir.
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