En Sarthe, la crise sanitaire fait exploser les demandes des associations caritatives
Les associations caritatives de la Sarthe sont unanimes. En un an, les demandes ont augmenté de 20 à 50% selon les secteurs. Il y a de plus en plus de personnes seules ou avec enfant dans la plus grande précarité. Les étudiants ne sont pas non plus épargnés.
Journée spéciale ce mardi sur France Bleu Maine avec les restos du cœur. Avec le deuxième confinement, la crise sanitaire entraîne une crise économique et sociale. Les sarthois ne sont pas épargnés. Les chiffres explosent dans le département.
Des files d'attente plus de six heures avant l'ouverture aux restos du cœur
Rien que sur la troisième semaine de ce mois de novembre, les restos du cœur ont servi l'équivalent de 35.000 repas. En temps normal, c'est 20.000. L'association compte cette année 9.000 bénéficiaires, c'est 20% de plus qu'en 2019. Elle a dû ouvrir une distribution spéciale pour les étudiants deux fois par semaine les lundis et vendredis soir sur le campus de l'université du Mans. Ils sont une centaine à chaque collecte.
De plus, les files d'attente s'allongent dans les quinze centres de distribution de la Sarthe. Certains bénéficiaires, pas peur de manquer sont déjà présents dès 7h le matin alors que la distribution ne commence que l'après-midi. Parallèlement, les restos du cœur reçoivent moins de denrées non périssables (fruits, légumes, produits laitiers) que les autres années des grandes et moyennes surfaces.
Des femmes enceintes ou avec un nouveau-né sans logement ni nourriture
Les chiffres sont également inquiétants au secours populaire de la Sarthe. L'association devrait dépasser les 20.000 personnes accompagnées sur une année. Rien que depuis le début du deuxième confinement, 6.000 personnes sont aidées contre 2.300 l'année dernière à la même période. Des familles nombreuses, et des parents isolés avec enfant. 60% des personnes aidées sont des enfants. Et le plus inquiétant, c'est que depuis ces dernières semaines, il y a beaucoup de femmes enceintes ou qui viennent d'accoucher. Elles vivent dans la rue la journée, elles n'ont pas de logement ni de quoi nourrir leur enfant.