Encore un sursis pour la fonderie MBF Alu de Saint-Claude dans le Jura
Le tribunal de commerce de Dijon accorde un nouveau délai à la fonderie MBF, basée à Saint-Claude (Jura). Les candidats à la reprise ont jusqu'au 9 juin pour travailler leurs dossiers et une nouvelle audience est prévue le 15 juin. L'Etat et la Région souhaitent reprendre la main dans ce dossier.
L'audience a débouché sur un nouveau délai, pour la fonderie MBF Alu de Saint-Claude, dans le Jura. Le tribunal de commerce de Dijon laisse aux candidats à la reprise un sursis pour retravailler leurs dossiers : ils ont maintenant jusqu'au 9 juin pour déposer leurs offres et une audience est de nouveau prévue le 15 juin.
L'offre de Mickaël Azoulay n'a pas été retenue
Le seul candidat déclaré à la reprise, Mickaël Azoulay, a annoncé ce mardi avoir réuni la somme pour son projet. Son offre n'a pas été rejetée, mais il n'a pas réussi à convaincre l'Etat et la Région qui se sont désengagés, quelques heures avant l'audience.
Marie-Guite Dufay, présidente PS sortante de Bourgogne-Franche-Comté, évoque un "passif fiscal" de l'entrepreneur et le refus de Renault de travailler avec lui. D'après nos informations, il envisage désormais d'abandonner son projet.
L'Etat et la Région à la manoeuvre
L'Etat souhaite reprendre la main sur le dossier, en créant un consortium public-privé, avec la Région et des investisseurs. La Région entrerait dans le capital à hauteur de 30 % , soit un apport de 300.000 à 500.000 euros (sur la somme nécessaire qui se situe entre 1 million et 1,5 million d'euros).
En pleine campagne électorale, Marie-Guite Dufay, la présidente de la Région Bourgogne Franche Comté, va donc s'atteler à ce chantier. Et les salariés risquent d'attendre encore bien au-delà du 15 juin, date de la prochaine audience du tribunal de commerce. Marie-Guite Dufay parle de "deux mois d'observation" pour pouvoir constituer ce dossier de reprise.
Les salariés prêts à faire sauter leur usine
MBF Alu emploie 272 salariés. Placé en redressement judiciaire, ce sous-traitant automobile est menacé de fermeture, en raison du désengagement de Renault, son principal client. Le tribunal de commerce de Dijon doit décider de son sort, entre la reprise ou la liquidation. Les salariés menacent de faire exploser leur usine, si elle est liquidée.