Entre 1 500 et 3 000 personnes à Toulouse pour une Fête à Macron bon enfant
A Toulouse, la fête à Macron a réuni 3000 personnes selon les organisateurs de l’événement, et 1500 selon la police. Un défilé festif, du siège du Medef au palais de Justice, pour dénoncer la politique du gouvernement après un an au pouvoir.

Un défilé bigarré, musical et festif : c'était la version toulousaine de la Fête à Macron, idée lancée par le député France Insoumise François Ruffin, qui souhaitait rassembler à Paris un maximum d'opposants à la politique du gouvernement. Pour ceux qui ne pouvaient pas se rendre à Paris, une manifestation était organisée par un rassemblement d'associations, de syndicats et de partis politiques : le collectif du 5 mai.


Une "Manif Cassoulet"
Objectif : rassembler un maximum de mécontents, dans le calme et la bonne humeur. Pari réussi pour Béatrice, une des organisatrices : "On est au moins 3000, c'est bien sachant qu'on n'a pas eu beaucoup de temps pour s'organiser". Sur sa tête, un chapeau orné de billets de 60 milliards de dollars, symbolisant l'évasion fiscale. "C'était important de se réunir, et en plus de rire ! parce que c'est une manif "pot-au-feu" (expression des organisateurs de l'événement parisien, ndlr), nous on n'a pas osé dire cassoulet !"
Béatrice, militante La France Insoumise, est ravie de la participation à la Fête à Macron toulousaine

Grève à l'hopital, baisse des APL et politique migratoire
Beaucoup sont venus déguisés, comme les clowns des Farces de l'ordre, qui ont assuré, à leur manière, la sécurité. Mais la musique, les costumes et le second degré sont un moyen de dénoncer la politique du gouvernement : "Nous sommes en grève depuis le 15 janvier explique Valérie, infirmière à l'hôpital de Purpan à Toulouse. Pour le manque de personnel, pour ces politiques budgétaires qui pressent l'hôpital. Les infirmières et les aides-soignantes sont à bout !"

Baisse des APL, politique migratoire, réformes par ordonnances, les sujets de mécontentement sont nombreux et s'affichent sur des panneaux.
De la fin de l'obligation des vaccins à "Macron dans la Garonne", les revendications sont nombreuses

Face à face avec les CRS
Vers midi, la manifestation, partie une heure et demi plutôt du siège du Medef, boulevard des Recollets, est arrivée à son terminus, la station de métro Palais de Justice. Pendant quelques minutes, une partie des manifestants tente de franchir l'important cordon de CRS qui empêche l'accès aux allées Jules Guesdes. La manifestation s'est finalement dispersée sans souci.

