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Face au reconfinement, les restaurants s'organisent pour la vente à emporter

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Les restaurants cherchent des solutions pour éviter de plonger encore un peu plus dans une crise économique déjà très dure. La vente à emporter semble une solution pour continuer à avoir des recettes.

Le restaurant Jeux 2 Gouts va se remettre à la vente à emporter, comme lors du premier confinement Le restaurant Jeux 2 Gouts va se remettre à la vente à emporter, comme lors du premier confinement
Le restaurant Jeux 2 Gouts va se remettre à la vente à emporter, comme lors du premier confinement © Radio France - -

Un nouveau mois de fermeture qui se rajoute à près de trois mois sans activité au printemps dernier. Le coup est rude pour les restaurants avec l'annonce d'un deuxième en confinement, en vigueur à partir du vendredi 30 octobre et au moins jusqu'au 1er décembre. Pour pallier aux baisses de recettes, la solution est souvent de développer la vente à emporter. C'est par exemple le cas pour Jeux 2 Goûts, dans le centre-ville de Châteauroux. "On repart comme pour le premier confinement : deux entrées, deux plats et deux desserts", précise Christophe Marchais, le chef. Chaque jeudi et vendredi soir, ainsi que le samedi midi, il proposera une formule.

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Éviter un mois entier sans aucune recette

Pendant ce mois entier de confinement, les restaurateurs vont essayer de continuer à avoir des rentrées d'argent. À Jeux 2 Goûts, la vente à emporter a rencontré un franc succès lors du premier confinement. "On est sorti du confinement avec une trésorerie égale, avec un compte bancaire qui n'a pas du tout été entamé par la fermeture du restaurant pendant deux mois", indique Christophe Marchais. Lui était "resté confiné six jours sur sept en cuisine" pour préparer toutes les commandes. "Évidemment qu'on n'a pas fait un chiffre d'affaire gros comme si on était resté ouvert mais on a continué à se payer, à payer les fournisseurs et les factures", ajoute-t-il.

On est sorti de deux mois sans encombre, pas de mois catastrophe, pas de mois à pertes"

Une expérience positive que souhaite tester Morgan Bonnard. Le gérant du restaurant "Né de la mer", ouvert mi-septembre, développe et renforce la vente à emporter dans son établissement. "On dit à nos clients de nous soutenir. On sera là pour eux, pour ceux qui vont encore au bureau et qui veulent manger", explique le Lyonnais d'origine. Il n'a de toute façon pas le choix. Et c'est aussi la pérennité de son restaurant qui est en jeu. "En étant petit, en n'ayant que cinq semaines d'existence, nos trésoreries ne vont pas bien. Ça va être quitte ou double : on va tout faire pour perdurer et puis on verra le résultat à la fin des quatre semaines de confinement", précise Morgan Bonnard, qui veut rester positif et combattant.

Garder le lien avec la clientèle

Autre restaurant ouvert en septembre, le Bistrot 36 sur la place Monestier. La spécialité, c'est la rôtisserie. Une activité qui se prête parfaitement à la vente à emporter. "On va en faire. On sera là pour nos clients, pour ceux qui veulent acheter et se faire plaisir. C'est important pour nous de contribuer à l'effort", explique le gérant, Jean-Luc Guyomarc'h. La vente à emporter doit permettre de garder le lien avec le client, de ne pas se faire oublier. En revanche, lui a peu d'espoir sur l'intérêt économique. "On sait très bien qu'on ne va pas amortir le coût de nos investissements. Il faudrait faire énormément de ventes, ça ne sera pas le cas", avance Jean-Luc Guyomarc'h. "On a des frais, on a du personnel aussi. Ce sera très dur mais on sera là à la fin du confinement, on en est sûr", ajoute-t-il.

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