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Reprise d'Ascométal : 299 salariés menacés de perdre leur emploi dans le Nord
Le tribunal de grande instance de Strasbourg a désigné lundi le groupe suisse Schmolz & Bickenbach pour la reprise d'Ascométal dont l'offre ne comprend pas le site de Saint-Saulve dans le Nord. Un véritable coup de massue pour les 299 salariés qui risquent de perdre leur emploi.

C'est un véritable coup de massue pour les salariés de l’aciérie Ascoval à Saint-Saulve, près de Valenciennes dans le Nord. Le tribunal de grande instance de Strasbourg a préféré lundi l'offre du groupe suisse Schmolz & Bickenbach pour la reprise d'Ascométal.
Cette offre de reprise exclut l'ancienne aciérie de Vallourec, aujourd'hui menacée de fermeture. Alors que le groupe britannique Liberty House, également sur les rangs, prévoyait la reprise du site valenciennois.
Autant dire que la pilule est difficile à avaler pour les 299 salariés dont une majorité a cessé le travail dans la foulée de la décision de justice. Une centaine de grévistes ont bloqué un rond point de Saint-Saulve à la mi-journée.
Dans un communiqué, le groupe Vallourec a précisé lundi que l'exclusion du site Ascoval de Saint-Saulve, entraînerait à court terme « l'arrêt des opérations de l'aciérie ».
La fermeture de l'aciérie de Saint-Saulve va avoir des conséquences pour une cinquantaine de sous-traitants et cinq entreprises vont devoir mettre la clé sous la porte. Ascoval était leur seul client, et aussi évidemment sur la tuberie Vallourec, près de 1000 emplois menacés.
Le gouvernement tire un trait sur une filière d'avenir
« Le gouvernement tire ainsi un trait sur la filière d'avenir que représentent les aciers spéciaux en lien ace la production automobile », a dénoncé Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron et publiée sur son compte Twitter.
« Vous devez entendre la colère des salariés, de leurs familles, des représentants du personne et des élus locaux qui ont voulu sauver ces emplois et nous demandons à l'Etat de nous dire maintenant ce qu'il compte faire », a-t-il ajouté.
Dégoût et colère
« L'Etat sera au rendez-vous, avait dit le président Macron. La réalité c'est la fermeture de l'aciérie d'Ascoval et la perte de 300 emplois », a déploré de son côté Fabien Roussel. Le député PCF du Nord reproche l'absence de soutien du gouvernement à l'offre de Liberty House qui prévoyait la reprise du site valenciennois.
Bruno Lemaire reçoit mardi midi toutes les parties du dossier, car le gouvernement rappelle au groupe suisse Schmolz & Bickenbach qu'il s'est engagé à accompagner Ascoval jusqu'à deux ans, en lui demandant 80.000 tonnes d'acier.
Le groupe germano-suisse qui a déjà annoncé qu'il fermerait d'ici 2 à 3 ans 3 unités de site déjà maintenus dont le laminoir de l'usine des Dunes à Leffrincoucke, 50 à 100 emplois seraient menacés selon la CGT.