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Fermeture de l'usine Benteler à Migennes : "Il faut continuer à se battre", lance Force Ouvrière
Les salariés de Benteler à Migennes (Yonne) entament ce mardi 23 novembre leur sixième jour de grève. Ils protestent contre la fermeture du site annoncée la semaine dernière par le sous-traitant automobile allemand. Pour Abderrahmane Nassour, délégué Force Ouvrière, "il faut continuer à se battre".

La ville de Migennes (Yonne) s'organise pour apporter son soutien aux 400 salariés de Benteler menacés de licenciement. Une journée "ville morte" est prévue ce mardi 23 novembre pour dénoncer la fermeture du site icaunais. La décision du sous-traitant allemand a été annoncée jeudi dernier aux salariés et depuis l'inquiétude et la colère règnent dans les rangs des 311 CDI et dizaines d'intérimaires. Une réunion s'est tenue ce lundi en préfecture en présence notamment de la direction de Benteler et des élus locaux. Ces échanges ont débouchés sur une proposition de table ronde entre tous les acteurs, annonce ce mardi sur France Bleu Auxerre Abderrahmane Nassour, délégué Force Ouvrière.
Renouer le dialogue
Les syndicats et les élus locaux dénoncent des zones d'ombre dans ce dossier. Ils ont pu faire part de leurs inquiétudes lundi lors d'une réunion organisée en préfecture. Si cette réunion n'a pas débouché sur un revirement de la part de Benteler, l'Intersyndicale a obtenu l'organisation prochainement d'une table ronde entre les différents acteurs, "que ce soit la Région Bourgogne-Franche-Comté, le Département de l'Yonne, l'État avec Benteler, le potentiel repreneur, Mutares et le constructeur Stellantis", ex-PSA, explique Abderrahmane Nassour, délégué FO. Il s'agit ainsi de "savoir où ça bloque" car les représentants du personnel dénoncent "plusieurs sons de cloche". "Benteler a refusé l'offre car elle ne donnait pas assez de garanties pour les emplois, le groupe dit que Stellantis ne souhaite pas travailler avec Mutares, alors que Stellantis dit le contraire", s'agace Abderrahmane Nassour.
Le syndicaliste assure que le projet de Mutares "sera réexaminé avec tous les protagonistes". L'offre de reprise de Mutares inquiète cela dit l'Intersyndicale qui craint une casse sociale.
Des syndicats perplexes
De son côté, la Région propose de relancer une deuxième phase de prospections pour trouver d'autres repreneurs. Mais Abderrahmane Nassour se dit "perplexe". "Si on n'a pas réussi à trouver un potentiel repreneur avant, pourquoi aujourd'hui on y arriverait ?", s'interroge le délégué Force Ouvrière.
Une autre réunion s'est tenue ce lundi entre les syndicats et la direction de Benteler, mais cette fois au sujet du piquet de grève installé depuis jeudi. La direction a proposé une prime mensuelle de 500 euros aux salariés pour qu'ils reprennent le travail. L'Intersyndicale, qui réclamait 1.400 euros, a rejeté cette proposition. "Notre combat n'est pas dans la prime, mais pour maintenir nos emplois", explique Abderrahmane Nassour. Le délégué syndical appelle les salariés à "continuer à se battre" sur "la même revendication, à savoir de maintenir les emplois à Migennes".
Une journée "ville morte"
Pour faire entendre leur colère justement, les salariés de Benteler Migennes vont manifester ce mardi, à partir de 13h30. Ils seront soutenus par les élus et les commerçants migennois à l'occasion d'une journée "ville morte". "Les commerçants de Migennes vont baisser rideaux, on a beaucoup de témoignages, beaucoup d'aides que ce soit logistique ou financière de la part des commerçants", salue Abderrahmane Nassour. Il juge cette "solidarité plus que nécessaire" car une fermeture de l'usine aurait de graves conséquences. Pour le délégué FO, "c'est aussi un drame pour ces commerçants cette fermeture du site de Benteler Migennes". "Imaginez le drame qui est en train de se jouer à Migennes", une "ville sinistrée", lance le syndicaliste.
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