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Fermeture des bars à 22h à Toulouse : "Ça ouvre la porte pour la faillite"

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Les bars toulousains vont devoir fermer à 22h maximum dès ce lundi soir, les restaurants à partir de minuit en semaine et à une heure le week-end. Et les professionnels du secteur tirent déjà la sonnette d'alarme pour les semaines à venir.

Une terrasse de restaurant à Toulouse. Une terrasse de restaurant à Toulouse.
Une terrasse de restaurant à Toulouse. © Maxppp - Patrick Lefevre / Belpress

C'est une nouvelle mesure de restriction sanitaire qui rentre en vigueur dès ce lundi soir. Et clairement, celle-ci fait très peur aux professionnels de la vie nocturne. Les bars vont devoir fermer à partir de 22 heures le soir, à partir de minuit les jours de la semaine pour le restaurant, une heure le vendredi et le samedi soir. 

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Une nouvelle décision annoncée par le ministre de la santé Olivier Véran la semaine dernière. Elle concerne l'ensemble de la Haute-Garonne. Le département est en effet toujours en rouge sur la carte de Santé Publique France, placé en "zone d'alerte renforcée". 

Dans la métropole d'Aix-Marseille, la mesure est encore plus radicale puisque les bars et les restaurants sont fermés jusqu'à nouvel ordre. Mais pour certains gérants de bar toulousains, une fermeture à 22h, ça y ressemble tout de même beaucoup.

Le Nabuchodonosor par exemple,situé quartier Esquirol a tout simplement décidé de fermer pour l'instant. "Quand on ouvre à 21h, ça n'aucun sens de fermer directement une heure après", déplore Benjamin Bohle-Roitelet, le gérant de ce bar de nuit. En attendant du nouveau, l'établissement a donc décidé à contrecœur de se mettre en pause. 

"On est tout simplement en train de tuer la profession, l'ambiance du bar de quartier, l'endroit où on tisse des liens." - Benjamin Bohle-Roitelet, le gérant du Nabuchodonosor à Toulouse. 

Pour Sergio du Bar Basque, un des bars emblématiques de la place Saint-Pierre à Toulouse, "ça ouvre la porte à la faillite". La perspective de passer une semaine, deux semaines voire plus avec des bars fermés à 22 heures n'enchante pas vraiment les professionnels du secteur.

"On a une clientèle assez jeune, étudiante la semaine, qui arrive généralement vers 21 heures et qui reste jusqu'à une heure du matin", détaille Magalie, une autre gérante du Bar Basque. "Là, clairement, on va tous les perdre". 

Une perte sèche de clientèle

La fréquentation était déjà en baisse depuis des mois pour l'établissement toulousain, sans compter la perte d'exploitation avec la période de confinement. La trésorerie est donc à sec, et les nouveaux horaires vont aussi occasionner un joli casse-tête pour les plannings.

"On va essayer tant que possible de ne pas mettre les gens au chômage", pour Sergio. "On va leur donner si possible quatre ou cinq heures de travail pour que tout le monde travaille et puisse remplir le frigo". 

Une profession "diabolisée"

Pour les professionnels de la vie nocturne, on a donc le sentiment d'être pointé du doigt par le gouvernement. "On diabolise la profession" selon Benjamin Serra, qui gère plusieurs établissements dans le centre-ville toulousain. "On a déjà consenti à d'énormes efforts sanitaires ces derniers mois. Il vaut mieux aujourd'hui que les clients soient chez nous en sécurité plutôt qu'à quinze dans un T2 un mardi soir. Là, ce seront les voisins qui commenceront à regretter la fermeture". 

L'UMIH de Haute-Garonne (Union des Métiers de l'Industrie et de l'Hôtellerie) appelle déjà à des "actions fortes" pour se faire entendre. Elle appelle tous les professionnels de la restauration et des métiers du bar à se réunir à 15h ce lundi 28 septembre pour une grande assemblée générale. 

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