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La sécheresse coûte de plus en plus cher en assurances

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Conséquence des canicules à répétition et du manque de pluie, la sécheresse fait de plus en plus de dégâts. Cela représente près de 700 à 900 millions d'euros par an pour les assurances. Une enveloppe qui ne cesse d'augmenter depuis 10 ans.

En 2003, l'épisode de sécheresse s'est traduit par des dégâts liés à la subsidence qui ont coûté 2,3 milliards d'euros aux assureurs.
En 2003, l'épisode de sécheresse s'est traduit par des dégâts liés à la subsidence qui ont coûté 2,3 milliards d'euros aux assureurs. © AFP - BRUNO FERRANDEZ

Après les deux épisodes de canicule qui ont frappé la France ces dernières semaines, les assureurs commencent à recevoir des demandes d'indemnisation. Celle-ci représente désormais 20% des versements liés aux aléas naturels.

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Entre 700 et 900 millions d’euros chaque année

Le coût des indemnisations liées aux canicules et sécheresse augmente constamment depuis une dizaine d'années. "Grosso modo, depuis quatre ans, ce sinistre coûte désormais chaque année entre 700 et 900 millions d’euros de dégâts assurés", confie Stéphane Pénet, directeur des assurances de biens et de responsabilité au sein de la Fédération française de l’assurance (FFA). 

Des maisons fissurés six mois après

Contrairement aux inondations, où les dégâts sont immédiats, les conséquences d'une sécheresse peuvent apparaître six mois ou un an après. C'est le cas des maisons construites sur des sols argileux.  "Il y a un rétrécissement du sol au moment de la sécheresse et lorsque les pluies d'hiver reviennent, le sol se regonfle et c'est à ce moment-là qu'on voit apparaître des fissures" explique Stéphane Pénet. En 2003, ces "phénomènes de subsidence" ont coûté 2,3 milliards d'euros aux assureurs. C'est la garantie catastrophes naturelles de l’assurance multirisques habitation qui couvre les dégâts subis à la suite d’une sécheresse. 

Un tiers des agriculteurs s'assurent

Les agriculteurs sont directement touchés par ces épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents et réguliers. Les assurances ont donc mis au point un contrat « multirisques climatiques » pour couvrir les dommages causés aux grandes cultures (blé, le maïs, le colza, le tournesol, les pois, les féveroles, betterave, pomme de terre, lin) et leurs semences. Les cultures fourragères ne sont pas assurées. 

Moins d'un tiers des agriculteurs ont souscrit à ce type de protection. Elles sont jugées parfois insuffisantes par les agriculteurs qui reprochent par exemple que les conséquences des interdictions administratives d'irriguer ne sont généralement pas garanties.

Les remboursements santé en hausse

La canicule a également des effets à plus ou moins long terme sur notre santé. Elle peut être altérée par les fortes chaleurs. Les assureurs prennent en charge plus de remboursements via les contrats d'assurance santé, voire les contrats de prévoyance si jamais il y a des conséquences et des séquelles plus larges. 

Les dommages des aléas naturels devraient doubler en 25 ans

Selon les climatologues, "c'est une étude que nous avons montée en 2015 à l'horizon des 30 ou 40 prochaines années, c'est que la sécheresse va être le sinistre dont le coût va croître le plus rapidement dans les prochaines années" indique Stéphane Pénet, directeur des assurances de biens et de responsabilité au sein de la Fédération française de l’assurance (FFA). 

_"L'inondation reste le péril le plus important, puisqu'il représente aujourd'hui environ 50% de ce que nous versons, mais la sécheresse va croître de plus en plus rapidement"_ ajoute Stéphane Pénet. "Sur le plus long terme, le poids des dommages causés par les aléas naturels va pratiquement doubler ces 25 prochaines années, par rapport aux 25 dernières années" conclut le directeur des assurances de biens et de responsabilité au sein de la Fédération française de l’assurance.

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