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Flunch demande à être placée en procédure de sauvegarde, 1.300 emplois menacés
La chaîne nordiste Flunch a annoncé ce mercredi qu'elle demandait son placement en procédure de sauvegarde. Elle compte se séparer d'une soixantaine de ses restaurants, sur les 227 qu'elle possède actuellement. 1.300 emplois sont menacés.

Flunch, qui est aujourd'hui la première chaîne de libre-service de restauration française annonce qu'elle a demandée au tribunal de commerce de Lille l'ouverture d'une procédure de sauvegarde, ce qui lui permettrait de geler ses dettes. L'entreprise, dont le siège social se trouve à Lezennes, près de Lille et qui appartient à la galaxie Mulliez, annonce également qu'elle va se séparer d'une soixantaine de restaurants. 1.300 postes sont concernés, un Plan de Sauvegarde de l'Emploi pourrait être ouvert.
55 millions de clients servis chaque année chez Flunch
La chaîne affirme avoir enregistré une baisse de près de 212 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020, soit un recul de 57% par rapport à 2019, "du fait du Covid et des confinements successifs", explique-t-elle dans un communiqué. Avant la crise du Covid, elle servait plus de 55 millions de clients chaque année. Elle explique que la procédure de sauvegarde qu'elle sollicite devrait lui permettre "de se donner du temps en termes de trésorerie en attendant la reprise de l'activité commerciale" et aussi de poursuivre le plan de transformation qu'elle a engagé l'an dernier.
Pour cette chaîne créée en 1971 et qui compte aujourd'hui 227 restaurants et 5.000 collaborateurs, ce plan baptisé "Cap à 5 ans" doit permettre de moderniser les cafétérias, avec notamment le développement de nouveaux concepts, des "kiosques à thèmes", des "Food Halls", et de développer de nouveaux usages comme la vente à emporter et la livraison. Flunch compte également se séparer d'une soixantaine de restaurants qui feront l'objet "de recherches de solutions et notamment de reprises proposées aux collaborateurs et aux franchisés actuels", selon le communiqué de l'entreprise qui indique que 1.300 personnes au plus seront concernées par le projet.
Les syndicats redoutent la casse sociale
"On s'attendait à des annonces, mais pas d'une telle ampleur", réagit Philippe Delahaye, délégué syndical CFE-CGC. "Nous étions en perte de vitesse depuis plusieurs années, qu'on est sur un modèle économique qui est dépassé, qu'on n'a pas mis l'argent nécessaire au bon moment pour se réinventer.", explique-t-il. Les syndicats mettent en cause la direction qui n'aurait pas suffisamment anticipé les difficultés. Pour eux, la crise sanitaire n'a fait qu'aggraver une situation qui était déjà problématique.
Les syndicats redoutent également la casse sociale: Flunch évoque jusqu'à 1.300 personnes concernées. Selon le syndicat de la CFE-CGC, cela concerne les personnels des restaurants dont Flunch veut se séparer ainsi qu'environ un tiers des personnels qui sont rattachés au siège de l'entreprise, désormais basée à Lezennes après avoir longtemps été à Villeneuve d'Ascq. Sauf que Grégory Dubois, délégué syndical CGT, ne croit pas à la revente de ces restaurants : "Malheureusement, l'expérience des PSE précédents nous montre qu'il n'y a jamais eu de repreneurs pour les restaurants". Compte tenu de la conjoncture actuelle, il doute fortement que les restaurants dont Flunch veut se détacher trouveront un repreneur, ce qui veut dire que les salariés ne seraient donc pas repris non plus. D'ailleurs Flunch évoque la possibilité "d'ouvrir un PSE", avec des mesures de reclassement et de mobilité interne.
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